Algérie

WA Tlemcen


Abdelkrim Yahla vide son sac Abdelkrim Yahla, l’ex président du WA Tlemcen s’exprime sur plusieurs points dans cet entretien dans lequel il parle de son expérience à la tête du club de la capitale des «Zianides» de l’actualité du WAT et surtout d’un probable retour après multiples sollicitations des supporters tlemcéniens qui espèrent un retour aux affaires de Yahla. - Parlons du sujet de l’actualité sportive locale. Deux mois après votre démission, l’assemblée générale du WAT ne s’est toujours pas tenue, peut-on connaître les raisons ? - Ecoutez ! Je pense que la réglementation est très claire. Après la démission du président, l’intérimaire a 45 jours pour préparer l’AG qui est la seule instance habilitée à entériner la démission du président. Nous avons dépassé ce délai et il n’y a toujours rien alors que la DJS avait fixé la date limite de la tenue des assemblées générales pour les associations sportives au 31 août. - Mais, de votre côté, avez-vous fait quelque chose pour accélérer la procédure ? - Pour informer l’opinion publique, j’ai envoyé une première correspondance à M. Bouraoui le 10 juillet, lui demandant de tenir l’assemblée générale le 15 juillet, sans aucune réponse. Le 18 du même mois, j’ai adressé une autre correspondance à la tutelle pour la tenue de l’AG, mais il m’a signifie qu’elle n’était pas habilitée à prendre ce genre de décisions et que seuls les dirigeants présents actuellement à la tête du club peuvent fixer le jour de l’AG. Après la réception de cette dernière lettre, j’ai écrit une nouvelle fois au président intérimaire pour lui demander de faire le nécessaire le plus tôt possible mais il n’a toujours pas daigné me répondre, ni même en parler à la presse. De mon côté, j’ai la conscience tranquille puisque j’ai tout fait pour régulariser la situation. - Maintenant que le délai est passé que risque le Widad ? - Déjà, vis-à-vis des instances dirigeantes du sport, il est hors-la-loi. Aussi, il risque de ne pas bénéficier des subventions de plusieurs sponsors tel la Sonatrach. C’est vraiment triste de voir le club de votre cœur arriver à une telle situation. Maintenant, je clame, haut et fort, qu’il est grand temps que le WAT revienne à la légalité. - D’après vous, qu’est-ce qui empêche les responsables actuels de tenir l’AG ? - Je ne sais pas exactement mais il est possible qu’ils aient peur que les membres de l’AG refusent ma démission, cela peut changer beaucoup de choses. Mais, on n’en est pas encore là. - Donc, vous pourriez revenir à la tête du club ? - Il se pourrait que je continue mais sous conditions. La première est que c’est que l’AG qui élira le bureau directeur, la deuxième qu’on cesse de me mettre des bâtons dans les roues. La troisième est que les élus et les responsables de la wilaya fassent le nécessaire pour le club dans les moments opportuns sans s’immiscer dans la gestion. Mais, je le redis, nous sommes loin de cela. Lors de l’AG, je dirai encore d’autres vérités et je pointerai du doigt ceux qui m’ont touché dans mon amour propre. - Malgré votre démission, vous avez fait l’actualité cet été, en vous déplaçant à Alger pour finaliser des contrats de sponsoring. Est-ce pour montrer votre amour pour le club ? - En effet, après l’accord conclu avec «Naftal», je devais finaliser avec les responsables de cette entreprise, j’ai moi -même récupéré le chèque afin d’aider la direction intérimaire dans la préparation de la nouvelle saison. Je voulais aussi payer certaines dettes envers des proches du club avant mon départ. - Votre avis sur les dirigeants qui vous ont succédé et la manière avec laquelle le recrutement et la préparation se sont déroulés ? - Tout d’abord, je voudrais attirer l’attention de l’opinion publique et surtout les supporters du WAT sur un fait : l’équipe dirigeante actuelle (Bouraoui, Bensfia, Lazzouni et Boussalah, entre autres) faisait partie du premier bureau directeur que j’ai moi-même installé pensant pouvoir unifier la famille widadie. C’est mon plus grand regret ! J’ai appris de cette expérience que ceux ne sont pas tes amis sont d’une façon ou une autre, tes opposants. - Et, concernant la préparation de l’inter saison ? - Ecoutez, je pense que le WAT n’a jamais eu l’occasion de commencer avec plus de deux milliards de la wilaya et des collectivités locales, dans les caisses. A titre d’exemple, lors de ma première saison, la première subvention de la wilaya est arrivée en janvier alors que la deuxième est arrivée en décembre suite à mes velléités de démission et au danger qui guettait le club. Quand j’étais à la tête du club, l’argent arrivait en pleine crise mais jamais avant pour les prévenir. Concernant l’effectif, ils ont pris en grand risque en libérant certains joueurs, enfants du club, je pense à Chaïb, Boughrara, Taleb, Hadjou, Tounkob qui ont été remplacés par des joueurs d’égale valeur voire moindre. Je pense simplement qu’ils réussiront dans leur mission parce que si par malheur le WAT connaissait une crise similaire aux deux précédentes, il en souffrirait plus. Au cours de mes deux saisons au club, j’ai noué des liens avec l’ensemble des joueurs et j’ai toujours été équitable avec eux, que ce soit sur le plan financier ou autre. Cette saison, il y a, malheureusement, un manque flagrant d’équité qui nous a valu la perte de Boudjakdji qui devait être le nouveau meneur et l’homme fort des vestiaires, imposant, respectable et respectueux. Anouar devait être l’âme de l’équipe dommage de perdre un joueur pareil, de cette manière. - Revenons à la présidence. Vos impressions sur vos deux années à la tête du WAT ? - Quand j’ai pris le WAT en juillet 2005, j’avais la ferme intention de faire grandir le club dans tous les sens du terme, durant mes quatre années de mandat avec l’aide et le soutien de toute la famille du WAT. Avec Medjadj comme entraîneur, nous avons commencé le travail avec des moyens dérisoires et une équipe limitée. Nous avons, tant bien que mal, pris le taureau par les cornes en essayant d’être le plus proche des joueurs et du staff technique. Au début de la phase retour, nous avons fait appel à Lekkak qui a réussi en privilégiant l’esprit d’équipe et la combativité et dans les conditions que tout le monde connaît, le maintien du WAT en division «1». La deuxième année, nous avons démarré la saison grâce au concours de notre sponsor «Soummam», le coach Lekkak a été limogé après la première défaite face au PAC lors de la première journée de championnat mais aussi à cause de ses grossièretés. Il n’est pas arrivé à soigner son langage. Comme il était convenu, après une réunion avec le bureau directeur et des dirigeants du club, nous avons fait appel à Bira avec la fin que vous connaissez. Pendant cette période, j’ai déposé pas moins de quatre démissions pour essayer de faire bouger les choses mais rien ! La dernière au mois de décembre a été rejetée. Personne ne voulait prendre le risque en pleine détresse alors j’ai continué et nous avons pu maintenir tant bien que mal le WAT en «Nationale 1». C’est une longue histoire. - Vous dites que vous avez été victime de beaucoup de coups bas de la part des proches du club, peut-on avoir plus de précisions ? - Les problèmes et les coups bas ont commencé dès mon installation à la tête du WAT. En tablant sur le rassemblement et en prônant le renouveau, je me suis surtout attiré des problèmes. Ayant commencé ma mission avec des caisses vides, j’ai dû me démener pour permettre à l’équipe d’être à l’aise et de ne manquer de rien. J’ai toujours été à la proximité de l’équipe, à l’écoute des doléances des joueurs et du staff technique en collaborant étroitement avec les supporters. Mais, certains n’ont pas apprécié l’amélioration des choses au sein du club. Ces gens ont usé de tous les moyens pour nous mettre des bâtons dans les roues. - Pour conclure ? - Je voudrais encore une fois attirer l’attention des supporters et de l’opinion publique que la tenue de l’AG, dans les plus brefs délais, est une nécessité absolue pour le bien du club. Je remercie les supporters qui ne cessent de m’appeler pour me prier de revenir. C’est une fierté que d’être reconnu par les siens. Je me dis que mon dévouement pour ce club n’est pas parti en fumée.
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