WA Rouiba: La déperdition des talents continue

Lorsqu'on évoque le football à Rouiba, on se remémore toujours la période faste du club local qui brillait dans les années 70 de mille feux en division Deux, aux côtés de la JSK, de l'USMMC et de bien d'autres équipes huppées à cette époque. Le WAR était constitué dans sa majorité de joueurs du cru tels que Bani Lamri, les frères Hammoud, Hociane, Moussouni, sans oublier le talentueux et regretté attaquant Boualem Mabrouki, connu sous le sobriquet de «Batata», qui a fait partie de l'équipe nationale dans les années 60, le stade de football à Rouiba portant aujourd'hui son nom.

 Mais les temps ont changé à Rouiba, où le football a perdu de son aura. Il faut signaler que rien n'est fait ni du côté des autorités locales, ni du côté des dirigeants actuels du WAR pour redorer le blason de ce club qui végète depuis des années dans les divisions inférieures. Les changements perpétuels des staffs dirigeants n'ont pas aidé à le stabiliser ni à lui faire reprendre sa place en division Deux.

 L'ASC qui le dirige est en butte à une crise financière, ce qui a provoqué le départ de ses meilleurs athlètes des différentes sections, telles le judo, le volley et le basket.

 Cette situation qui s'est répercutée de plein fouet sur toutes les sections n'a pas épargné en particulier la section football, qui est dirigée au gré des humeurs des uns et des autres qui ont fait table rase sur la politique de formation, puisque plusieurs joueurs du cru ont été tout simplement écartés pour incompatibilité avec les dirigeants qui n'en font qu'à leur tête pour gérer l'équipe, laquelle a enregistré un départ massif de joueurs locaux comme Badidi, Ammour, Bouafia, Asler, Boubia et Aït Tahar, qui a regagné l'USMA.

 Ces éléments auraient pu faire le bonheur du WAR s'ils avaient trouvé toute l'attention des actuels dirigeants qui risquent d'échouer dans leur mission cette saison en raison des résultats en dents de scie de l'équipe, liés à l'instabilité de la barre technique dirigée actuellement par l'entraîneur Maâmar, qui a remplacé Bakhti. L'éviction de ce dernier n'a pas été appréciée dans les milieux sportifs à Rouiba, estimant que ce technicien a réalisé un excellent travail, avec à la clé une bonne préparation à l'intersaison.