WA Mostaganem: Les causes d'un échec

L'exploit tant attendu par les Mostaganémois du Widad n'a pas eu lieu. Plusieurs raisons ont été à l'origine de cet échec qui est resté en travers de la gorge des inconditionnels du club. Après s'être assuré de la première place, le Widad était le premier club de l'Inter-régions à avoir composté son billet pour les play-offs à trois journées de la fin du championnat. Les Widadis ont mal géré la période précédant le match barrage. Pourtant, le président avait bel et bien assuré que les siens « allaient jouer à fond les derniers matchs en respectant le fair-play et l'éthique sportive ». La plupart des cadres de l'équipe ont été mis au repos pendant plusieurs matches, ce qui a crée un déficit physique qui s'est avéré préjudiciable lors du match du play-off, décisif pour l'accession. Ce n'est pas le cas du Ghali Mascara où les joueurs ont été maintenus dans le rythme de la compétition. C'est ça qui a fait la différence comme en témoigne cette incapacité de réaction après le but du GCM, sachant que rien ne remplace la compétition. Aussi, le recrutement a été effectué beaucoup plus pour créer l'euphorie chez les fans widadis. Les noms n'ont jamais fait une équipe compétitive, car le football est un jeu collectif nécessitant d'autres critères comme la plus importante, la complémentarité. Là, le président du WAM, Sofiane Benamar, a été «trahi» en quelque sorte par certains de ses proches qui ne se souciaient que de leurs commissions. La réalité du terrain a prouvé, encore une fois, que seul le travail paye et que la réussite d'un club dépend de plusieurs paramètres, et non de mensonges ou de belles paroles pour plaire au président en lui promettant monts et merveilles. La preuve, plusieurs joueurs-clés que l'on croyait capables de surmonter cet obstacle sont passés à côté de la plaque. L'autre erreur, c'est que tout le monde au Widad de Mostaganem, le président, les dirigeants, le staff technique ont tous « gagné » le match avant de l'avoir joué. Ainsi donc, le WAM a raté l'occasion d'une deuxième accession consécutive au grand dam de son public qui misait sur cette équipe pour retrouver une place parmi l'antichambre qu'il a quitté il y a 17 ans. Dommage ! Pourtant, à l'instar de son rival mascaréen, le Widad a réussi un parcours de premier ordre dans son groupe en championnat Inter-régions et a dominé de bout en bout la poule A. Comme quoi, la réalité d'aujourd'hui n'est pas forcément celle d'hier. Le président du WAM, Sofiane Benamar, également membre du conseil d'administration du MCO, en est à sa deuxième année à la tête du club. Il est donc appelé à revoir sa copie pour mettre en place un staff dirigeant à la grandeur du Widad, car ce club a une histoire à préserver étant donné qu'il a été entrainée par Rogov, l'ex-sélectionneur national, et enfanté de grands joueurs.