Algérie

Vuvuzela : Olé Tabarez, à bas Saâdane !



Je ne peux résister à la tentation de souffler fortement dans le vuvuzela en l'honneur de cette courageuse équipe de l'Uruguay. Chapeau bien bas aux coéquipiers du maestro Diego Forlan, mais surtout à ce grand technicien Oscar Tabarez qui a propulsé son petit pays au sommet de la gloire. Il aura été un digne héritier du « Che » qui n'a jamais peur des puissants, fussent-ils plus armés que lui. Forlan, Suarès et autre Dagano auront prouvé au monde entier que la grandeur d'un pays ne se mesure pas uniquement à la puissance de son armée et à la richesse de son sous-sol. Ils ont donné une belle leçon de courage, d'engagement, de sacrifice mais surtout de conviction, qu'à c'ur vaillant rien d'impossible.Nul n'a donné cher de leur peau, ces Uruguayens passés difficilement par les barrages contre le Costa-Rica. Ils ont été finalement jusqu'au bout, c'est dire jouer les six matchs du Mondial, pendant que les Brésiliens, les Argentins, les Anglais et les Italiens suivent la Coupe du monde à la télé. Comme une bande de copains, les joueurs uruguayens se sont fait plaisir sans se poser de questions. Ils se sont amusés match après match comme si, à chaque fois, se devait être le dernier. Et à l'arrivée, les camarades de Forlan se sont rendu compte que les lois du foot n'obéissent à aucune logique sinon celle d'y croire. Ce fut inespéré pour une nation qui vit de son passé, certes, glorieux mais vieux de 60 ans. Cette équipe a compris qu'elle avait un bon coup à jouer sans trop s'apesantir sur la carrure de ses adversaires. Et force est de constater qu'elle a réussi un brillant parcours ponctué d'une place dans le carré d'as. Elle a surtout tenu la dragée haute aux moulins bataves qui ont pressé tout sur leur passage. Les Uruguayens, qui pourraient même ravir la 3e place, vont repartir chez eux avec un sacré pactole pour leur résultat. Ils vont surtout quitter l'Afrique du Sud la tête haute et sous des salves des vuvuzelas bien mérités !L'admiration que j'éprouve pour cette jeune équipe est proportionnelle à la rage que je ressens en pensant que nous l'avons battue ici, au 5 Juillet, il y a juste quelques mois. Je sais que ce fut un match amical, mais ce jour-là, Rafik Djebbour a marqué un but de haute voltige et le remuant Luis Suares n'a rien pu faire devant la défense algérienne. Tiens, ce joueur, qui a qualifié miraculeusement son équipe contre le Ghana, a confié à nos envoyés spéciaux qu'il ne comprenait pas comment l'Algérie « qui nous a battus n'a rien fait en Afrique du Sud ». Ce jeune attaquant, sacré meilleur artificier aux Pays-Bas, a mis le doigt sur la plaie : Saâdane n'est pas Tabarez et Saïfi n'est pas Forlan.Pendant qu'Oscar apprend à ses joueurs de ne craindre aucune équipe, Si Rabah passe son temps à convaincre ses poulains que la Slovénie et une « excellente » équipe, héritière de la grande Yougoslavie. Que l'Angleterre est le favori de la Coupe du monde et que les Américains sont une machine ! Toute la différence est là. Entre un sélectionneur, mentalement et psychologiquement défenseur, et un autre complètement décomplexé et libéré. Mais gageons que d'ici 2012, Saâdane va dépasser ses blocages. Au fait, y a-t-il un psy dans le staff de la sélection ' C'est même un psychanalyste qu'il faudra nommer pour mettre fin aux résultats hypnotisants et soigner cet esprit gagne-petit du toujours gagnant « Si Rabah ». Allez, bon week-end et Ola la Rojà !


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