Alger La ville basse d’Alger était, avant 1830, le coeur palpitant de la capitale. Les échanges commerciaux y étaient fréquents grâce à la proximité du port. C’est aussi de ce côté de la ville que s’établissait l’administration turque. Les plus beaux palais se côtoyaient. Dar Mustapha Pacha s’inscrit dans la logique de l’époque qui se voulait fastueuse. Construite en 1797 pour sa famille, elle occupe une superficie de 709 m2 et contient, dit-on, plus de 500 000 pièces de faïence anciennes de valeur. La maison s’ouvre sur une s’qifa ornée de niches, vasques et jets d’eau en décorent le centre et les auvents en cèdre sculpté laissent paraître un goût prononcé pour le raffinement. En haut du palais, une fontaine, El Aïn El Hamra, et les immenses jardins où se côtoyaient les plus belles fleurs et les meilleures senteurs. En 1805, le dey Ahmed confisque le palais du Pacha et le déclare bien des janissaires. Mustapha Pacha est mort la même année. L’administration française y installa la Bibliothèque nationale en 1862. Oran La ville d’Oran, à la même époque, a connu une histoire tumultueuse où se sont succédé tremblements de terre et invasions espagnoles. En 1790, le général Mohamed El Kébir y pénètre en vainqueur et donne l’ordre d’édifier une mosquée en l’honneur de Hassan Pacha, dey d’Alger. Six années plus tard, la mosquée s’élève parmi les ruines. Elle est construite par les Turcs avec l’argent provenant du rachat des prisonniers espagnols après leur départ définitif de la région. Jusqu’en 1830, les beys firent d’Oran leur capitale au détriment de Mascara.
Posté Le : 26/01/2022
Posté par : patrimoinealgerie
Source : poste.dz