Algérie

Vu du Maroc et de Tunisie



Nos voisins marocains et tunisiens semblent avoir dépassé le traumatisme de la flambée des prix de l'alimentation durant le mois de Ramadhan. Résultat d'une politique menée dans ces deux pays depuis plus d'une dizaine d'années, consistant à renforcer les contrôles anti-spéculation et à élaborer des prévisions précises de la consommation. Pour ce qui est des prévisions, par exemple, la direction du commerce intérieur marocaine a indiqué que le marché sera approvisionné de 200 000 tonnes de sucre alors que les ménages n'en consommeront que 100 000 t. « L'abondance des fruits et légumes et les contrôles antispéculation permettent, depuis plusieurs années, de juguler toute flambée des prix », explique à El Watan Abdel Ilah Chenaj, journaliste économique à l'hebdomadaire marocain La vie économique. Le journaliste indique que seuls les fruits importés connaissent une certaine hausse des prix, comme les bananes. Il ajoute que les contrôles sont dynamisés à la veille et durant le mois sacré. Le gouvernement marocain a également mis en place une commission interministérielle chargée de faire le point sur le prix des produits alimentaires ainsi que sur leur qualité, deux fois par mois. « En plus, durant le mois de Ramadhan, les autorités baissent les charges et les impôts des commerçants », ajoute le journaliste marocain.Chez nos voisins tunisiens, la fluctuation des prix a également été maîtrisée « depuis une dizaine d'années », témoigne Menoubi Akrout, responsable de la rubrique économique du journal Le Quotidien. « Les autorités ont retenu la leçon des grandes crises passées lorsqu'il y avait une impressionnante flambée des prix pendant le Ramadhan ; par exemple, la Tunisie est autosuffisante en lait », indique le journaliste tunisien, qui cite également l'ouverture du marché des viandes blanches et des 'ufs au privé qui a stabilisé l'offre. Il évoque aussi l'encouragement des cultures sous serre. « En résultat, les prix ne connaissent pas ou peu une flambée. Même la pêche est moins chère durant ce Ramadhan », témoigne Menoubi Akrout, qui insiste sur le traitement par anticipation. Quant à la spéculation, il indique que les contrôles sont permanents et intransigeants. L'Organisation tunisienne de défense des consommateurs (ODC) a appelé, à l'occasion du Ramadhan, à « une consommation prudente ». Dans un petit dépliant distribué aux consommateurs, l'ODC conseille d'acheter des produits subventionnés, de bien connaître les besoins réels de la famille, de confier les achats à un seul membre de la famille, d'adopter une attitude responsable envers la publicité et de conserver le pain non utilisé au congélateur et les plats préparés au réfrigérateur.


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