Algérie

Vraie réalité et fausse équation



Vraie réalité et fausse équation
Il a assumé les délestages alors qu'il n'en est pas responsable. Noureddine Bouterfa, le P-DG de Sonelgaz, invité hier du Forum de Liberté, a expliqué les raisons des coupures d'électricité notamment en cette période de grandes chaleurs tout en fixant les parts de responsabilité de chaque intervenant dans le domaine. Bien entendu, la hausse de la consommation de l'énergie électrique a été abordée. La climatisation figure parmi les premières causes de l'augmentation de la demande en énergie électrique.
Mais en même temps, les difficultés dans lesquelles se trouve Sonelgaz à l'exemple de l'accès au foncier, la fraude et le piratage ainsi que l'absence de l'investissement sanctionnent durement l'entreprise qui se retrouve, malgré elle, seule, face à la colère des citoyens. Mais, osons la question : qui est réellement responsable de cette situation ' Le citoyen algérien, qui a bénéficié d'augmentations et de rappels de salaire et qui a souhaité goûter au confort, encouragé en cela par les prix pratiqués sur les appareils de climatisation, ou le gouvernement qui a bloqué les investissements prétextant de la sauvegarde de la paix sociale '
Le problème dans cette équation est que, de toute manière, la paix sociale est de plus en plus compromise par le blocage de l'économie qui reste tributaire des hydrocarbures. Une chute drastique du prix du baril mettra en péril non seulement le semblant de tissu économique existant mais déstructurera également l'équilibre de la société algérienne, désormais habituée à vivre au-dessus de ses moyens.
Dans un système économique tiré par la croissance, on ne peut pas décemment parler d'augmentation de la consommation sans la production. Mais, dans le cas algérien, le débat est complètement faussé. Le gouvernement a lancé plusieurs chantiers dont celui de l'habitat augmentant, de fait, la demande en énergie électrique mais sans permettre à la Sonelgaz de suivre cette évolution. Jusqu'à quand le Trésor public, qui puise sa principale ressource
dans la fiscalité pétrolière, pourra-t-il supporter cette tendance dépensière du gouvernement ' Il faudra se mettre un jour à penser à l'avenir de ce pays en mettant en place les mécanismes d'une économie alternative créatrice de richesses basée sur la concurrence. C'est cela le vrai débat. On ne peut pas, donc, dissocier la Sonelgaz ou un autre groupe public de l'environnement économique d'aujourd'hui qui n'en est pas un. Le dernier recensement de l'ONS l'a bien prouvé.


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