Algérie

Vraie contestation ou tempête dans un verre d'eau '



A peine la mutinerie des « anciens de 1963 », militants de la première heure du FFS, éteinte que les démons de la discorde viennent tourmenter de nouveau le vieux parti de l'opposition. Le Front des forces socialistes propulsé ces derniers jours au-devant de la scène grâce (ou à cause) de la résurrection inespérée de l'affaire Mecili aura certainement fort à faire avec une contestation interne qui tente de s'organiser. Dans une déclaration remise hier à la presse, 25 militants du parti de Aït Ahmed, dont certains étaient d'anciens cadres, projettent d'organiser, le 29 août prochain à Akbou (Béjaïa), une « rencontre nationale » des militants pour réitérer l'attachement de la base au « FFS authentique » et à ses « fondamentaux ». Les « frondeurs » remettent au goût du jour les « revendications militantes » exprimées précédemment, à savoir la réhabilitation du politique à l'intérieur du parti en instaurant un débat militant à tous les niveaux des structures ; mettre fin à la « confiscation de la décision politique par l'appareil et la reprise de l'initiative politique sur le terrain en tant que force d'opposition et de proposition.Le groupe de Si Larbi Hanafi dresse dans sa déclaration un sombre tableau de la situation du parti, qui serait d'après les contestataires « déstructuré, brouillé et frappé d'amnésie historique ». Des mots durs à l'endroit de l'actuelle direction du FFS assimilée à une « oligarchie interne » et accusée de « troquer le rôle d'opposant contre celui d'un faire-valoir ». Le 4e congrès du FFS, tenu en septembre 2007, congrès duquel les « frondeurs » ont été exclus, est qualifié de « congrès de la honte ». Karim Tabbou, premier secrétaire du parti, surpris par la nouvelle de cette « rencontre nationale », dit ne pas faire trop cas de ces « manipulations » et « fausses contestations ». « A chaque fois que le FFS tente de jouer son rôle, déclare-t-il, de susciter de vrais débats nationaux, on lui crée de fausses contestations pour le fixer sur des affaires internes, empêchant de construire une alternative pour le pays. »« Ces gens-là, ajoute Tabbou, n'ont pas à se proclamer militants du FFS. Le congrès a eu déjà à trancher cette question. Alors qu'ils se réunissent en conclave ou qu'ils engagent un mouvement révolutionnaire, pour nous, c'est un ''non événement''. Comme dit l'adage : le chien aboie, la caravane passe. » Alors, vraie contestation ou tempête dans un verre d'eau '


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