Algérie

Voyage dans le passé



Voyage dans le passé
Depuis mercredi dernier, la maison de la culture Mouloud-Mammeri organise une exposition photographique et ethnographique réalisée par le collectionneur et cartophile, Rahim Bellamdani. Ce dernier, à travers la cinquantaine de photos et de tableaux présentés, offre pour ainsi dire un voyage nostalgique dans la Kabylie depuis l'apparition de la photographie au XIXe siècle et les premiers portraits et sites fixés par la lucarne d'un appareil photo. Un voyage au cours duquel vous êtes invités à voir comment les gens vivaient en Kabylie alors à travers des scènes de la vie quotidienne (fêtes de mariage, cueillette et trituration traditionnelle des olives, les jours de marché...), les paysages, les villages et leurs maisons en pierres à l'architecture particulière sont révélés. Les tenues vestimentaires anciennes qui décrivent pour ainsi dire les catégories sociales sont aussi mises en exergue. Ce passionné de la cartophilie le jour où en fouillant les affaires de son grand-père maternel Si-Moh Bouteldja qui tenait un café à l'époque situé sur la grand-rue de Tizi Ouzou orné de cartes postales et de photographies de la ville. Depuis, Rahim Bellamdani s'était décidé à amasser toutes les photographies et cartes postales retraçant l'histoire de la Kabylie pour qu'aujourd'hui sa collection soit riche de pas moins de 18 887 pièces entre clichés et cartes postales semi-modernes (CPSM) des années 1960 et 1970. Les plus rares ont été exposées. On découvre un croquis du procès d'Arezki Lbachir, un résistant qui s'était révolté contre le colonialisme et ses collaborateurs dans la région de Azazga (Ath Ghobri) et où il a été guillotiné le 14 mai 1895. Une photographie date de 1863. Elle représente Larbaa N'Ath Irathen. En attendant de créer son propre espace d'exposition pour pérenniser ce voyage à travers le temps et l'espace, le collectionneur « se fait un devoir d'immortaliser à travers l'image l'histoire de (mon) peuple pour les générations futures et pour que sa mémoire ne soit effacée ». Des expositions similaires sont prévues à Azazga, Larbaa N'Ath Irathen et Ain El Hammam.




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