Algérie

Voyage au pays de la tortue et du vautour



Qui se souvient du prisonnier palestinien ? En effet, tous les humains n'ont qu'une seule distraction de nos jours : la guerre chez les Arabes. Un feuilleton qui vient de remporter le premier prix, du moment que ces révoltes avaient renversé des régimes et la contamination risque de toucher de nouvelles victimes.

Un feuilleton qui suscite l'attention de tous les grands donneurs de leçons de démocratie. Ceux qui ont vite enterré un passé entaché de sang de millions de victimes. Ceux qui n'ont pas des amis mais juste des intérêts. Des Occidentaux qui ont commis les pires génocides et qui prétendent maintenant défendre les droits de l'homme. Des Etats violents qui n'ont jamais accepté la réussite des pays pauvres. Des Etats impérialistes qui gardent toujours l'esprit hautain et qui pensent qu'ils sont les meilleurs sur terre. Des gouvernements qui jugent les Autres selon leurs couleurs et leurs religions. Des Occidentaux qui n'ont que la haine comme brise, la colère comme entreprise et la mort comme devise. Ceux qui font tout pour assujettir les âmes des Autres qui ne partagent pas leurs idéaux. Ceux qui pensent que les êtres n'ont jamais étaient nés égaux. Ceux qui ont tué Abraham Lincoln en 1865 et exilé Victor Hugo en 1851. Deux personnalités qui avaient dit non à la violence et à la ségrégation raciale.

Avant d'attacher vos ceintures, nous vous prions de nous suivre au livre de l'histoire. Un petit saut dans le bouquin d'Histoire pour rattraper les traces de tout un déluge de sang. Des actes de folie qui renseignent sur l'horreur de ces êtres qui chantent actuellement l'hymne de l'amour des humains et qui exhibent des slogans vides pour juste cacher des désirs criminels. Ceux qui critiquent les abus des hommes au pouvoir, mais qui oublient leurs crimes quand ils étaient eux-mêmes au pouvoir. Ces Occidentaux n'ont-ils pas dans un passé trop proche massacré des peuples sans armes et sans défense ? N'ont-ils pas autorisé leurs soldats à tuer pour juste des plaisirs du moment que l'Autre n'était là, que pour nuire ? Les français ont-ils compté le nombre de femmes violées et des prisonniers exécutés sans jugement près des oueds et des forêts en Algérie ? Les allemands n'ont-ils pas brûlé toute l'Europe de l‘Est? Les espagnols et les portugais n'ont-ils pas pillé et égorgé les villageois en Amérique latine ? N'ont-ils pas profané des temples des Incas ? Les Américains qui sont à la tête de la troupe n'ont-ils pas dépossédé les Indiens de leur terre ? N'ont-ils pas attaqué les Vietnamiens ? N'ont-ils pas violés les prisonniers à la prison d'Abou Ghrib en Irak? Les Italiens n'ont-ils pas massacré les tribus du héros et martyr Omar El Mokhtar en Libye ? Les Belges n'ont-ils pas égorgé une partie du peuple Congolais ? Et les nobles Anglais ont-ils compté le nombre des victimes en Afrique et en Asie ?

D'un côté, ce petit recul dans le passé de ces nations nous offre la possibilité d'éveiller les esprits des jeunes qui n'arrivent toujours pas à filtrer l'information. Nos enfants qui ne savent rien sur les nouvelles armes qui peuvent les induire en erreur tout en semant le doute et la haine. Un recul qui nous sert comme piédestal à nos arguments qui sont pour le renforcement des peuples arabes. Une union où, le dialogue sera comme seul moyen pour régler les différents. Un recul dans le passé qui offre la chance aux jeunes d'opter pour la voie de la raison et non à celle qui prêche un pessimisme dans les cÅ“urs et qui pousse les bras à la violence. Un recul qui nous ouvre les yeux sur les intentions de ceux qui sont jaloux parce que nous avons su trouver une sortie à l'impasse et qu'un excellent avenir attend les générations futures. Un recul qui nous permet en fin à pousser les jeunes à préférer l'Algérie telle qu'elle est contre tous les trophées du monde si un jour on leur demande de choisir.

D'un autre côté, ce recul nous offre la chance de voir les faits de la scène mondiale d'un autre angle. Une vision qui nous emmène un peu loin des caméras de cet Occident qui s'est accaparé des moyens audio-visuels et qui choisit à notre place ce qu'il veut nous faire voir. Un Occident qui tisse en silence les fils des événements et qui provoque les accidents. Un Occident qui souvent ment. Alors, à notre tour de vous changer de décor et de vous envoyer faire un tour au pays « de la tortue et du vautour ». Un voyage au monde de la misère, de la torture, la violence, le silence et l'horreur. Un univers apocalyptique, où une tortue est harcelée jours et nuit par un violent vautour qui ne veut plus la voir dans les alentours. Un vautour puissant, méchant et farouche qui intimide une paisible tortue qui ne trouve aucune sortie. C'est l'histoire d'un duel qui dure depuis des siècles et que les nouveaux maîtres de ce monde essayent de l'écarter de la scène internationale. Un conflit entre un peuple puissant qui méprise un autre peuple voisin, mais impuissant. Un duel en cachette loin des caméras de ce monde qui préfèrent montrer toutes les secondes les têtes des Arabes qui descendent.

C'est aussi l'histoire d'un peuple juif qui n'écoute plus la voix de la raison et qui détruit chaque jour de nouvelles maisons et qui confisque les terres des démunis et oblige les nobles autochtones à mener une existence d'esclave. On te vole la terre, et on te viole la fille et l'épouse et si tu dis un mot, c'est avec les mains menottées qu'on te jette dans un enfer, où tu passeras toutes tes belles années comme un forçat ignoré. Tu seras ce damné qui comptera les années en silence derrière les barreaux de sa sombre cage. Personne ne viendra te rendre visite et pour le reste de la planète, tu es ce brigand qui voulait priver les autres de jouir des plaisirs de la vie. Pour eux tu es cette plante nuisible qu'il faut raser de peur qu'elle ne contamine l'atmosphère par ses idées révolutionnaires et qu'elle réveille le monde par ses cris stridents sur ce qui se passe dans cette impasse, où les gens trépassent en masse. En effet, la Palestine demeure cette plaie ouverte qui interpelle chaque jour les grands de la planète sur les multiples agressions infligées à ce peuple fatigué par tant d'injustices et personne ne dénonce, car l'oppresseur est riche et puissant. Il a pu acheter le silence d'une importante partie des humains qui n'ont plus d'oreilles pour écouter les échos des cris étouffés qui arrivent par bribes de ces clapiers de la honte, où l'homme est réduit à l'ère primitive. Un peuple Palestinien meurtri, bafoué et surtout ignoré par le reste de la planète. Une patrie, où la naissance de chaque jour ramène la misère, la faim, les maladies et les ennuis qui s'entassent.

Un calvaire qui ne cesse de pousser les jeunes vers l'ultime acte pour enfin aller rejoindre le monde des morts, du moment qu'ils n'ont aucune protection contre cette ogresse qui ratisse et capte chaque jour de nouvelles victimes. Des séquestrés qui seront un passe temps pour ces militaires de carrière qui ont halte de faire la guerre aux enfants et à des femmes armés de pierres. Et comme toujours, la nation la plus puissante dans la région trouvera de nouvelles raisons pour punir d'une part tous les résidents de ces vastes et sombres prisons. D'une autre part, elle ira construire de nouvelles villas sur les débris des maisons des combattants Palestiniens et en prenant leurs terres, car elle les voit comme de simples fous imprégnés d'idées fanatiques et qui devraient tous passer un séjour en prison. Une façon de les éduquer à savoir protéger leurs maisons. Un séjour où, les vieux seraient relâchés après des représailles, mais les jeunes auraient à apprendre « comment devenir des agneaux » Bien sûr, Une fois en prison le pauvre Palestinien n'aura personne pour le défendre. Son procès ne sera qu'une simple formalité pour une machine. Les juges condamnent et les sentences ne sont pas inscrites du moment que le prisonnier est considéré comme un enragé à abattre. Le nouveau bagnard des vulgaires cellules aura le privilège de passer des moments agréables avec des sadiques et des pervers qui se prennent pour des experts en psychologie. Des mercenaires qui prennent un savant plaisir à torturer ces êtres sans force et sans défense. Des vautours avides de chair humaine. Le jeune galérien Palestinien n'aura en effet aucun contact avec le monde des vivants et pour ne pas sombrer dans la folie, il aura besoin des tonnes de foi et énormément du courage pour subir toute la rage des tortionnaires qui auront tout le temps pour assouvir leurs vilains désirs. La détention ne sera donc qu'un cauchemar dur à oublier du moment que personne n'entendra les cris du séquestré. Le petit détenu n'aura qu'un mètre et quelques centimètres comme territoire. Les fouilles et les tortures seront une monnaie courante et s'il présente la moindre résistance, il sera conduit à l'ogresse qui dévore les plus coriaces (la cellule d'isolement), qui le rendra fou ou qu'il crèvera de froid et de faim. Quant à la bouffe, il ne faut pas réclamer plus de nourriture, car les cadavres ambulants n'auront que quelques gouttes d'une soupe fade et pleine de vers qui les maintiendra juste en vie. Le jeune captif n'aura qu'une simple sortie par semaine vers un petit couloir où, quelques lueurs du soleil traverseront les énormes fenêtres blindées. Même le soleil est interdit pour ces miséreux qui n'ont pas le droit à la vie. Entre autres, le naïf forçat aura ainsi, toutes les chances d'attraper une de ces maladies qui font souffrir les lestes corps de ces êtres oubliés par le temps et surtout par cette administration pénitentiaire juive qui reste sourde devant le grand nombre de ces corps sans nom, ni visages , ou plutôt ces numéros qui n'ont personne pour les défendre. Qui osera demander des comptes à cette puissance coloniale qui menace tous les voisins et qui tire ses missiles sur des milliers d'innocents, juste pour intimider le reste du troupeau des sous hommes en leur faisant passer le message qu'Israël ne badine pas avec ceux qui menacent sa propre sécurité.

Et pourtant cette nation oublie que la violence n'engendre que la violence et sait pertinemment que celui qui vit dans la peur, la misère et la souffrance n'aura qu'un seul vÅ“u, celui d'en finir avec ce mal qui le chipote. L'enfant Palestinien sera ce cancéreux en état avancé de la maladie et pour qui la morphine ne calme plus sa souffrance. Donc, il va demander pardon à sa mer et il ira se battre les mains vides contre le méchant vautour.

 En fin, le monde entier doit bouger et l'O.N.U est tenue de demander des comptes sur ces morts vivants ou plutôt ces oubliés Palestiniens qui croupissent dans le froid glacial des prisons israeliennes. Les intellectuels et les défenseurs des doits de l'homme du monde entier sont tous invités à défendre ces humains qui luttent avec fierté et courage de nos jours contre d'esclavagisme. Il est temps pour nous de s'unir et de parler au nom de tous ces détenus condamnés injustement et qui n'attendent que la mort pour échapper à leur calvaire quotidien.

C'est à nous de dénoncer cet abus de pouvoir et de réclamer une enquête sur ce qui se passe dans ces trous perdus, où des enfants et des vieux subissent chaque jour des atrocités par des mains dotées d'une rare férocité. Il demeure injuste pour nous de baisser le rideau, tout en sachant que nos frères ont tout perdu et moisissent lentement sous le regard jubilatoire des nouveaux bourreaux qui n'ont rien retenu du livre de l'histoire, car il n'y a pas bien longtemps, ils étaient eux-mêmes dans les camps de la mort. Il est temps pour nous de stopper cette barbarie en allant frapper haut et fort dans la porte de cette prison en exigeant un peu d'humanisme dans le traitement de ces âmes qui n'ont pas d'armes, mais juste la foi et un flot de larmes.








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