Vous êtes à côté de la plaque, M. FAROUK KSENTINI !

«On peut tromper une partie du peuple tout le temps et tout le peuple une partie du temps, mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps» Abraham Lincoln.
M. Farouk Ksentini, président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'Homme, a affirmé il y a quelques jours sur les ondes de Radio Algérie internationale de rendre le vote obligatoire et de sanctionner ceux qui s'abstiennent. Cette déclaration a suscité de l'émoi, voire de l'indignation parmi les citoyens qui ont été scandalisés par ces propos de la part d'une personnalité censée défendre une frange importante de la population fragilisée par une paupérisation accrue due à une inflation galopante et des inégalités sociales criantes. Oui M. Ksentini, le vote est un devoir civique dans un pays où les droits des citoyens sont respectés (droit au logement, droit au travail, égalité des chances, etc.) mais qu'en est-il chez nous ' L'Algérien est-il citoyen ' C'est-à-dire quelqu'un ayant acquis les libertés qui font de lui un être politique actif selon la Déclaration universelle des droits de l'Homme. Nenni ! Le peuple aspire à un réel changement et refuse d'élire un Parlement pour reproduire les mêmes parasites. La situation n'est plus à décrire: une jeunesse livrée à elle-même. Beaucoup de jeunes, par désespoir de cause, soit s'immolent, soit se suicident, soit quittent le pays à leurs risques et périls et personne ne s'en préoccupe ! Et on tombe chaque fois de Charybde en Scylla. Basta ! M. Ksentini, l'abstention est un indicateur d'absence de confiance entre le citoyen et l'Etat. De toutes les manières, il n'y a jamais eu d'élections libres et honnêtes depuis l'indépendance. Les résultats de la pratique de ces dernières décennies ont été désastreux. Les gens de toutes régions du pays avaient manifesté contre la corruption, le chômage et la cherté de la vie et sont las aujourd'hui d'aller voter car ils ont été tout le temps trompés dans leurs espoirs.