«Vous avez tout ce qu'il faut pour abriter le Mondial et la CAN»

Il est comme ça Hayatou. Personne ne peut lui faire changer son style de vie et surtout de pensée. Il est comme ça, il dit aimer le football, qu'il ne vit que pour le football. La CAN ' Il l'aurait quittée s'il n'aimait pas le foot.Les arrangements, c'est aussi son dada, il provoque, menace, accuse, frappe et devient docile ensuite. Hayatou ' Vit ainsi. Il aime le foot et aime aussi le faire trimbaler d'un pays à un autre, pas besoin de se demander ce qu'il compte faire et à quel jeu va-t-il s'adonner. La réponse est dans sa poche. Le dossier Maroc de 2014 est une belle leçon à retenir. Avant de déclencher les hostilités, il s'est assuré le pays d'accueil. Laissant ainsi les médias s'emballer pour faire croire que Hayatou est dans une satiation acadabrante. Rien de tout ça, Il est un acteur sportif et acteur sportif il restera. En 2014, dans un entretien accordé au quotidien français L'Equipe paru samedi 15 novembre 2014, le patron de la CAF disait «nous allons appliquer le règlement (...) Il y aura ensuite le préjudice financier et moral à calculer», a promis le patron du football africain. Le gouvernement marocain avait tenté de faire entendre raison à la Confédération africaine, qui s'est obstinée à maintenir coûte que coûte le tournoi continental aux dates prévues. «Cependant, la logique semble être très loin du raisonnement de la CAF, qui a préféré l'organisation du plus important événement sportif du continent en Guinée équatoriale, plutôt que de donner raison aux autorités marocaines, en ajournant la CAN», soulignait le journal marocain. Aujourd'hui, le hasard a voulu que sa visite au Royaume marocain, ce 21 novembre marque deux années après le conflit qui a eu lieu le 15 novembre 2014. Deux années après, le patron de la CAN visite les infrastructures sportives du royaume marocain. Arrivé dimanche à Rabat, il entame des réunions avec, notamment, les responsables du Comité national olympique marocain et de la FRMF, ainsi que des visites au complexe sportif Prince Moulay Abdellah à Rabat, au centre de formation du Fath Union Sport (FUS) et au centre national de football de Maâmora (banlieue de Salé). «Vous avez tout ce qu'il faut pour pouvoir aller très loin dans l'organisation de la Coupe du monde, compte tenu de ce que le royaume possède en matière d'infrastructure sportive et d'hôtellerie, qui est irréprochable», a affirmé Hayatou lors d'un point de presse. «J'ai vu les stades, vous pouvez logiquement espérer vous présenter à l'organisation de la Coupe du monde. Vous avez des hôtels et vous avez déjà dix stades (...), dont six que je connais et que j'ai eu l'occasion de voir», a-t-il ajouté. Hayatou s'est dit «agréablement surpris par tout ce que j'ai vu depuis mon arrivée... Le progrès qui se dessine à travers les différentes installations, que la FRMF est en train de mettre sur pied, se passe de tout commentaire ». Il s'agit d'un «grand travail, qui honore non seulement le Maroc, mais également l'Afrique, voire le monde entier, parce que ces installations vont profiter à l'ensemble des fédérations mondiales», a-t-il assuré, ajoutant que «d'ici deux, trois ans maximum, vous allez en récolter les fruits... C'est une fierté pour nous, en tant que responsable du football africain et on ne peut que s'en réjouir et transmettre tout cela au comité exécutif de la CAF (...) le 12 janvier à Libreville, à l'occasion de la CAN-2017», a dit M. Hayatou, ajoutant que «le monde entier saura que le Maroc fait des pas énormes pour la réalisation de ses objectifs». Mais, attendez, ne tournez pas la page sans savoir que ce même Hayatou avait en août dernier, l'instance africaine, peu rassurée quant à la tenue de la CAN-2017 au Gabon après les incidents qu'a connus l'élection d'Ali Bongo à la tête du pays, sondé discrètement le Maroc «afin de savoir s'il pourrait suppléer le Gabon au cas où la situation y demeurerait tendue», avait écrit Jeune Afrique. Bravo pour nos amis marocains, bravo pour avoir réussi à démontrer que leur stratégie est meilleure que celle de la CAF et donc de Hayatou qui avait su mettre en scène une véritable pièce de théâtre dont son compteur n'était autre que lui-même, respectant ainsi à la lettre son propre script. Car soyons sérieux, qui d'autre qu'un président comme lui pourrait jouer cette pièce. Enfin, Hayatou, réussira-t-il à éviter les trappes prochaines ' «Non ! dira-t-il... au niveau de la Fifa ou de la CAF, rien n'est limité. Je peux me limiter, cela dépend de moi, mais les textes ne me l'interdisent pas. Peut-être que je vais aller jusqu'à dix, où est le problème' (rires). Ça vous gêne en quoi ' Je ne suis pas en forme, j'ai des petits handicaps, c'est pour cela que j'ai besoin encore de temps pour réfléchir... Pour le moment, je réfléchis, peut-être que je serai candidat, peut-être pas. Il y a certaines conditions que je ne peux pas dévoiler pour pouvoir me prononcer. La date limite de dépôt des candidatures, c'est le 16 décembre, donc j'ai tout le temps.» Espérant que la prochaine CAN se tiendra au Maroc Nous le souhaitons vivement.