Algérie

VOTERA ' VOTERA PAS '



Voter, c'est ouvrir les portes d'un avenir meilleur à nos enfants
Cet adage nous vient du fin fond de l'histoire de notre grand pays qui, tout au long des siècles, n'a connu que des bouleversements qui ont façonné le peuple… à la patience. Il est même devenu fataliste, il a développé une certaine sagesse à l'épreuve de toutes les agressions qui n'ont jamais su ébranler son stoïcisme.
L'Algérien sait se montrer sage et souple, aussi souple qu'un roseau. Il lui est arrivé par le passé de devenir le chêne auquel l'on a brisé certaines branches sans pour autant le mettre à terre. Il a perdu des batailles, elles sont nombreuses, mais il n'a jamais abdiqué. Ses soulèvements étaient cycliques et fort virulents. La souplesse est toujours de mise et le «Tabasse edj ath aadanette» (baisse-toi, laisse-les passer) du Chaoui des Aurès, ne peut que confirmer la plasticité, la souplesse de l'esprit de l'Algérien. Son adaptation à des situations inextricables n'entame en rien sa qualité d'homme libre. Dans deux semaines, le peuple est invité à faire son devoir, son devoir de citoyen, son devoir d'homme capable de réfléchir par lui-même. Il a été jusque-là minorisé par des idéologies qui l'ont séquestré, ligoté et bâillonné. Il n'avait pas de voix, il ne pouvait rien faire. Ce peuple qui n'a, à travers son histoire, jamais accepté les chaînes, s'est laissé conter toute sorte d'histoires incongrues. Il a tout accepté pour préserver son intégrité, il est fatigué des fausses promesses. Il ne veut plus se laisser entourlouper par les siens : ils doivent cesser de le prendre pour un gogo. Le 10 mai, juste après un certain HUIT devant faire revivre une coloniale histoire, en somme un génocide organisé et vécu en 45, les urnes recevront les bulletins qui sauront faire tourner une page tachée. Le peuple est désireux d'opérer un changement radical mais l'indécision est là, elle est comme un sort jeté par quelque malsain génie. La participation de tout un chacun est plus qu'essentielle pour édifier une Algérie nouvelle. Tout le peuple doit répondre à ses véritables tendances, à son patriotisme et ne pas écouter l'appel des sirènes. La mer est déchaînée et les éléments qui font que les vagues prennent de l'ampleur nous viennent de partout. Les vents soufflent sans arrêt pour déstabiliser notre cher pays, ils nous viennent d'Occident et d'Orient. Nous ne gagnerons que destruction et désolation si nous devons leur prêter oreille. Regardons autour de nous, il n'y a que mort et pleurs. Epargnons à notre pays bien des calamités. Votons pour un changement, votons pour nous venger de ceux qui avaient tué les enfants, les femmes, les vieillards. Ceux qui s'attaquent à notre jeunesse, ceux qui ont pris pour cible nos jeunes soldats, nos policiers, nos gendarmes. Voter, c'est dire halte à toute forme d'oppression, c'est mettre au pied du mur ceux qui méprisent le citoyen. Voter, c'est faire comprendre au baron combien il est méprisable, c'est lui avouer notre rejet. Voter, c'est dire aux soutiens de ces «hagara» qu'ils ont fauté et que la loi s'occupera d'eux. Voter, c'est briser toute velléité de tous ces candidats convaincus que le peuple est incapable de réagir. Voter, c'est mettre au pied du mur le corrompu et le corrupteur. Voter, c'est ouvrir les portes d'un avenir meilleur à nos enfants. Les abstentionnistes ne sont d'aucun courage, ils ne veulent pas s'engager, ils ne veulent pas changer. Ils sont convaincus qu'en boycottant les élections, ils gagnent la partie. C'est par forfait que les «autres» triompheront, ils profiteront pour nous pousser à coups de pied au derrière vers le précipice de la honte et de la vilénie, nous serons avilis. Ceux qui vont lever haut leur étendard après ce HUIT sont bons jardiniers, le vert dominera dans leurs champs tandis que le verger des tirs-au-flanc verront leur peu de verdure pâlir. Nous devons voter, c'est notre citoyenneté qui est menacée. Nous nous devons de léguer à ceux que nous aimons un pays en paix, où la sérénité l'emporte sur tout défaitisme. Nettoyons notre pays de tout détritus. Vive l'Algérie.
Miloud C.
Pourquoi je n'irai pas voter ce 10 mai 2012
Depuis quelque temps, je ne cesse de recevoir des SMS m'exhortant à aller voter lors des prochaines législatives, provenant des services de M. Ould Kablia, ministre de l'Intérieur. N'étant pas ami avec ce monsieur, je ne comprends pas pourquoi il se permet de s'immiscer dans ma vie privée sans me donner la possibilité de lui répondre. Pour cela, et par courtoisie, je voudrais lui dire, en quelques phrases, pourquoi je n'irai pas voter ce 10 mai 2012. Monsieur le Ministre, je n'irai pas voter parce que je n'ai plus confiance en vous et en votre système que je considère comme illégitime, malgré les simulacres d'élections «libres, propres et honnêtes». Je n'ai pas confiance parce que le système que vous représentez nous a toujours menti, et ce, depuis 1962. Rappelez-vous les folles journées de l'été 62, qui ont vu la bête terrassée et l'honneur de tout un Peuple retrouvé. Ce grand jour était, pour nous, synonyme d'espoir d'une vie meilleure, d'autant plus que l'argent du pétrole coulait à flots. On était fiers de notre Armée de libération nationale, de nos chouhadas et on comptait sur nos moudjahidine pour nous conduire vers le «Bonheur absolu», conformément au serment fait à leurs compagnons d'armes morts au combat. Mais, rappelez-vous, une fois la fête terminée et les lampions éteints, débuta alors, l'œuvre immonde de la privatisation de tout un pays. La fameuse période de «l'édification nationale» donna, certes, des écoles, des lycées, des universités, des hôpitaux, des routes, etc., mais elle donnera aussi une déstructuration de notre agriculture, une économie de bazar, une baisse du niveau scolaire, et surtout une corruption à tous les niveaux qui a engendré une bourgeoisie inculte et vulgaire qui ne doit sa réussite qu'à son accointance et sa soumission au pouvoir. Cette secte malfaisante, et pour brouiller les pistes, nous imposa une démocratie de façade où le joueur «H'mida» et le racham «H'mida», ne laissent aucune chance aux jeunes générations qui veulent prendre en main leur avenir et leur pays squatté. Ce «H'mida» ne dispose- t-il pas des textes de la «République» comme bon lui semble, les charcutant, les piétinant et les taillant comme un costume ' N'a-t-il pas réveillé les démons du régionalisme (…) ' Pour toutes ces raisons, le 10 mai sera, pour moi, un jour comme les autres. Je resterai chez moi à m'occuper de mes enfants. Je n'irai accomplir mon devoir électoral que le jour où un vent de liberté soufflera sur mon pays et le jour où l'Algérie sera définitivement débarrassée des prédateurs qui l'a dépècent au vu et au su de 36 millions de personnes consentantes par leur silence ou pour les miettes qu'on leur jette de temps en temps.




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