Algérie

Vote des corps constitués Des partis dénoncent le 'non-respect des engagements de l'Etat"


Vote des corps constitués                                    Des partis dénoncent le 'non-respect des engagements de l'Etat
Le vote des corps constitués (militaires et policiers), qui a été au c'ur de la polémique durant la campagne entre le ministre de l'Intérieur, d'une part, et les partis politiques et la Cnsel, d'autre part, s'est de nouveau invité ce jeudi. À en croire certains responsables de parti, des bureaux spéciaux ont été aménagés dans certains centres de vote pour permettre justement aux membres des corps constitués, souvent arrivés dans des bus, de voter massivement.
Dans une déclaration de son premier secrétaire, le Front des forces socialistes, faisant une énumération des 'irrégularités" constatées par ses candidats, pointe en particulier ce cas de figure. 'Le plus grave concerne le vote des militaires et des corps constitués", écrit ce parti qui constate que, 'contrairement aux engagements pris par les autorités, les militaires n'ont pas voté par procuration dans leurs communes d'origine. Ils l'ont fait massivement à travers les 48 wilayas sur les lieux de leur affectation". Le FFS rapporte encore dans son communiqué qu''ici et là, la population s'est sentie acculée, allant jusqu'à empêcher temporairement le vote au niveau de certains bureaux", réservés aux corps constitués.
Pour Ali Laskri, 'il est encore temps de prendre les mesures qui s'imposent pour que le vote des militaires et des corps constitués ne soit pas pris en compte, lorsqu'il ne s'est pas fait conformément à la loi. Dans le cas contraire, les résultats seront faussés".
Louisa Hanoune avait également dénoncé jeudi 'l'instrumentalisation" du vote de l'armé, relevant particulièrement le cas dans une ville de l'ouest du pays où un gendarme appelait à voter en faveur d'un parti. La commission de suivi des élections du RND a relevé 'le transport des éléments de l'armée dans des bureaux de vote à Biskra". Elle a également dénoncé le vote des corps constitués dans les wilayas de Blida, Biskra, Tamanrasset, Oran, Jijel, Illizi et Alger.
À Rouiba, 18 partis sur les 23 en compéti tion ont adressé une requête au wali délégué pour dénoncer 'les dépassements dangereux" et le laxisme des responsables des centres de vote 'qui refusent d'appliquer les instructions du ministère de l'Intérieur". En l'occurrence, ces partis ont dénoncé l'ouverture de bureaux spéciaux à l'école Mohamed-Ishaq. Ces bureaux sont au nombre de 8.
À l'école Abdelmadjid-Allahoum, un autre bureau est réservé aux corps constitués.
Sur la base de ce constat, les partis signataires de la requête ont demandé au wali délégué de 'prendre les mesures nécessaires pour annuler les votes des bureaux spéciaux sous peine de démission collective". Dans la wilaya de Blida, c'est Jil Djadid, le parti de Soufiane Djillali, qui a sonné l'alarme. 'Nous dénonçons la manière dont se déroulent les élections dans plusieurs bureaux de vote, notamment à Meftah où les membres de forces de sécurité accomplissent un vote collectif et orienté", dénonce Soufiane Djillali qui entend 'attirer l'attention des autorités concernées sur les conséquences de cette décision contraire à loi selon laquelle les membres des corps de sécurité doivent voter dans leur lieu de résidence".
Ces partis, nonobstant l'ampleur de ce phénomène, sont dans leur droit de dénoncer, car le ministre de l'Intérieur avait bien déclaré officiellement que pour ces élections locales, les militaires voteront dans leur lieu de résidence.
Pourquoi cette décision n'est-elle pas respectée ' C'est la parole du ministre de l'Intérieur et, donc, de l'Etat qui est mise en cause. Et c'est de nature à porter un discrédit à ce vote.
N. S.
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