Algérie

Vote de confiance au nouveau gouvernement tunisien, mercredi



Le vote de confiance au nouveau gouvernement tunisien prévu mardi a été reporté à ce mercredi suite à la présentation par le chef du gouvernement désigné M. Ali Larayedh de la composition de son gouvernement devant l'assemblée constituante.
Les membres de la constituante étaient divisés hier entre ceux qui soutiennent la nouvelle composition du gouvernement, ceux qui ont émis des réserves et d'autres qui la rejettent.
Le groupe parlementaire du mouvement islamique Ennahdha a approuvé le programme du gouvernement qui était, selon lui, "clair", exprimant sa "disponibilité" à accorder sa confiance à ce gouvernement.
Le mouvement Ennahdha qui conduit la coalition au pouvoir en Tunisie détient 89 sièges sur les 217 que compte l'Assemblée constituante sachant que le vote de confiance requiert 109 voix.
Dans le cas d'une absence de majorité absolue, le président tunisien Mohamed Moncef Merzouki devra effectuer des consultations avec les partis, les coalitions et les groupes parlementaires pour charger une autre personnalité de la formation d'un gouvernement, selon les dispositions en vigueur.
Les députés d'Ennahdha ont été unanimes à déclarer que le nouveau gouvernement n'était pas "partisan" mais ouvert aux compétences désirant contribuer à la gestion de la chose publique affirmant la "nécessité de consacrer" les efforts à la phase de transition afin d'établir l'autorité de l'Etat et combattre la corruption.
Le parti du congrès (CPR), membre de la coalition a, pour sa part, a déclaré voter pour le nouveau gouvernement tout en suivant toutes ses actions.
Le groupe démocratique a, quant à lui, fait remarquer que le renouvellement du gouvernement "n'a pas dépassé 30%", estimant que le nouveau gouvernement sera "une version" du précédent. s'il maintient la même orientation, tout en notant qu'il a quasiment gardé la même composition.
Le groupe Liberté et Dignité a considéré que le succès du nouveau gouvernement était tributaire de l'intérêt accordé aux régions démunies, en accédant aux revendications de développement.
Le chef du gouvernement désigné Ali Larayedh avait présenté un rapport sur le nouveau gouvernement devant l'Assemblée constituante axé sur les priorités politiques, économiques et sociales pour la période restante de la phase de transition qui ne "dépassera pas la fin de l'année en cours".
La priorité de son programme, a-t-il dit, est la préparation des conditions du déroulement des élections générales, l'établissement de la sécurité, la lutte contre la crime, la poursuite de la relance économique et le maintien des équilibres financiers.
Il a également insisté sur la création de postes d'emploi, la protection du pouvoir d'achat et la mise en place de mécanismes de lutte contre la corruption.
Le chef du gouvernement désigné a qualifié la démocratie en Tunisie de "naissante" devant être dotée d'une constitution et d'échéances politiques et électorales claires, précisant que la Tunisie "n'était pas à l'abri de la violence et du terrorisme que ce soit de l'intérieur ou de l'extérieur".


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