VOS MESSAGES

de tous les maux En toute honnêteté, ceux qui ont choisi Tlemcen comme capitale de la culture islamique nous ont mis dans l'embarras. À mon avis Constantine, Ghardaïa ou Béjaïa méritaient bien cet honneur. Le fait d'avoir choisi la capitale des Zianides pour cet événement n'est pas très judicieux.
On pourrait effectivement comprendre encore que ce choix n‘est qu'un privilège de plus offert aux Tlémceniens par le pouvoir. Il faut que les Algériens sachent que les ministres du «sultanat de Tlemcen» n'ont rien fait pour cette wilaya qui paye le prix fort sur tous les plans. La pénurie de carburant est une honte et personne ne bouge le petit doigt pour venir en aide à cette population désemparée. Des milliards ont été dépensés au cours de cette année 2011 et Tlemcen ressemble toujours à une ville morte. Au fait, pourquoi la presse locale observe un curieux silence sur cette grave crise de carburant ' Longue vie au Soir d'Algérie, l'unique voix du peuple.
Baya, votre fidèle lectrice
• Objet : SOS
Nous vous remercions pour l'intérêt que vous manifestez pour cette ville qui fut plusieurs fois la capitale du Maghreb central, hélas, les temps ont changé : les «hallaba» ont imposé leur loi et défiguré l'image de cette ville où il faisait bon vivre. Nous ne sommes pas choyés mais plutôt méprisés. La crise de carburant a été résolue en quelques jours à travers toutes les villes de l'Oranie à l'exception de… Tlemcen. La Grenade d'Afrique se meurt au su et au vu de tout le monde. Qu'il est loin ce temps où les cascades d'El Ourit et la forêt du Petit Perdreau inspiraient Ahmed Wahby et Cheikha Tetma. Du côté de Mansourah, les cigognes ont disparu : mauvais présage.
Marwane Sofiane
• Non, Monsieur, les femmes algériennes ne sont pas comme ça !
J'ai lu le Vox Populi de ce jour où «un grand penseur» nous apprend que «le rôle de la femme est de s'occuper de ses enfants» ! Je sais que votre journal choisit et publie les intervenants selon la ligne éditoriale de la direction : normal et c'est son droit le plus absolu, démocratie oblige ! Mais VOUS, que répondez-vous à cette affirmation qui «insulte» toutes les Algériennes depuis Kahina, à Fathma N'soumeur, jusqu'aux Combattantes connues et inconnues de la Révolution de 1954 et celles qui se sont levées, souvent au prix de leur vie, face aux mercenaires américano-wahabites des deux dernières décennies, qu'elles soient en Algérie ou à l'étranger ' Cette personne ne doit pas connaître notre terroir où les femmes, des villes et des champs, augmentaient l'économie familiale par leurs travaux réalisés à l'intérieur du foyer ou à l'extérieur et que les économistes qualifient d'économie informelle (pas celle du «trabendo »). Cette économie informelle ajoutée à «s'occuper des enfants» a permis à de nombreuses familles d'éviter la mendicité, de permettre une ascension sociale aux enfants et à toute la famille de garder sa dignité hélas bien oubliée aujourd'hui!!!! La polémique stérile ou la parole face à un mur ne sert à rien mais je pense que vous comprendrez ma réaction qui ne sera pas unique : les Algériennes ne se sont pas encore toutes sacrifiées au Veau d'Or et à ses penseurs et commerciaux !
D. D.
NDLR : cette personne répondait à un billet d'un journaliste sur la loi électorale pour l'Assemblée constituante libyenne. Sa réaction ne nous plaît pas aussi mais nous avons jugé qu'il fallait la publier car cette page est celle des lecteurs. Merci d'avoir répondu et aux autres femmes de s'exprimer !