Vols de câbles téléphoniques, une véritable hémorragie

Un énième vol de câbles téléphoniques vient d'être enregistré dans la zone d'activité d'El-Kerma, pénalisant de nombreux opérateurs économiques qui se trouvent privés depuis un mois de téléphone, de fax et d'Internet. Une paralysie totale que les concernés ont dénoncée dans une lettre adressée au ministre des télécommunications.

En effet, l'ampleur du phénomène de vol de câbles téléphoniques et électriques ne cesse d'inquiéter les services concernés. Des actes de sabotage sont relevés quotidiennement par les agents d'Algérie Télécom dans les communes limitrophes de la ville d'Oran. Le bilan communiqué par cette direction de la période allant du 1er janvier au 31 mars reflète les proportions alarmantes de ces actes et les préjudices causés. Pas moins de 51 actes de sabotage ont été enregistrés durant cette période à Oran. Ceux-ci ont coûté plus de 13 millions de dinars. Du côté de cette direction, il s'agit d'une véritable hémorragie; car en plus du coût de ces installations, il y a le manque à gagner, des pertes qui se chiffrent à des milliards.

Ces vols sont signalés dans les zones de Hassi Ameur, Hassi Bounif, Sidi Chahmi, entre autres. Pour le seul mois d'août, le bilan fait état de plus de 16 vols pour un coût dépassant les 3 millions de dinars. Des actes perpétrés dans la zone d'Es-Sénia, Aïn El-Beïda, Arzew et Hassi Ben Okba. Pour les services concernés et pour les enquêteurs, ce sont des réseaux spécialisés qui activent dans ce domaine, opérant par groupe pour le vol des câbles afin d'extraire le cuivre et le revendre. Au niveau de Aïn El-Beïda, ce sont plusieurs vols qui sont signalés par jour, indique notre source. « Des câbles sont installés le matin et le soir, ils n'existent plus », précise-t-on.

Que faut-il faire pour stopper cette hémorragie ? A ce titre, l'on apprend que parmi les mesures prises par Algérie Télécom afin de ne pas pénaliser le citoyen, il y a l'installation du téléphone sans fil, le WLL. Une nouvelle technique a été aussi adoptée pour permettre aux cybercafés d'accéder à internet. Ce sont les premières dispositions qui ont été prises dans la localité de Aïn El-Beïda et seront généralisées par la suite aux autres localités d'Es-Sénia, El-Mohgoun, Bir El-Djir, Canastel et Arzew.