Vols d'embarcations, les pêcheurs s'organisent

Pour les marinspêcheurs, le retour du beau temps ne rime pas forcément avec les sortiesfructueuses. La saison leur est aussi synonyme de disparition d'embarcationsdont les auteurs ne sont autres que les candidats du grand voyage, les harraga.La semaine dernière, l'on a annoncé le vol d'une embarcation au niveau de lapetite crique de Mers El-Hadjadj et la rumeur, faute de données fiables, désignedes jeunes harraga comme étant les auteurs présumés de ce vol. Il aura suffi decela pour que dans toutes les plages, là où il n'y a pas de garages pourembarcations, pour que les marins pêcheurs, sur le qui-vive, soient amenés àfaire de nuit la garde pour prévenir toute mauvaise surprise. Bien sûr, si lesembarcations restent à la même plage, les moteurs sont à chaque entrée de mertransportés dans des lieux sûrs. Les embarcations sont le gagne-pain pour bonnombre d'artisans de mer et le vol équivaut à un vrai drame. Pour les candidatsau voyage, fauchés, surtout, reste comme seule solution le vol d'uneembarcation avec 2 moteurs pour se jeter pieds et poings liés en mer. Pour un pêcheurtrès au fait du problème, les jeunes qui tentent l'aventure jouent à pile ouface. Ils attendent le moment propice, là où la mer est calme pour se lancerdans l'aventure. Mais les caprices de la mer sont imprévisibles et il suffitd'une petite houle pour que l'aventure tourne au drame. Pire encore, ces jeunesavant de partir donnent une couche de peinture de couleur verte à leurembarcation pour ne pas être repérés. Et là, quand ils font face à desproblèmes, leur sauvetage devient difficile pour les gardes-côtes ou autresnavires de passage. Pour ce pêcheur, les embarcations avec vitesse peuventfacilement culbuter et la mort est certaines pour leurs occupants qui nepeuvent les redresser et continuer le trajet. L'été est aux portes et le rêveest permis.