? Une vaste campagne de nettoyage a été menée hier au niveau du cimetière d'Aïn El Beïda. Initiée par la Commission d'hygiène, de la santé et de l'environnement de la commune d'Oran, cette opération de volontariat a vu la mobilisation du mouvement associatif, les comités de quartiers et les citoyens. Le but est de donner un nouveau visage à cet endroit sacré. Dès le début de la matinée, femmes, hommes, jeunes, vieux ont retroussé les manches et des groupes se sont formés pour procéder au ramassage des déchets ménagers (bouteilles, sachets, cannettes). Aussi, une opération de désherbage et ramassage d'ordures a été effectuée par les participants qui ont mis tous les moyens dont ils disposent afin de mener à bien cette tâche. Des camions ont été aussi mobilisés pour évacuer les déchets, les herbes et les branchages. Les participants à cette campagne ont encore une fois découvert des talismans et autres objets de sorcellerie et de charlatanisme, des vêtements, des photos de victimes ensorcelées, des sous-vêtements. Un phénomène honteux et très récurrent. Les jeunes ont essayé de débarrasser le cimetière d'objets de sorcellerie et des trucs hétéroclites qui offrent des scènes scandaleuses, cadenas et même des chaussures enterrées dans certaines des tombes abandonnées, alors que les dépassements enregistrés ont frôlé les limites de la raison, une violation flagrante à la sainteté des morts, sans compter les autres déchets, tels que des bouteilles et des sachets en plastique éparpillés dans le moindre recoin. Cette action a consisté à nettoyer et à dégager les pourtours des tombes, ainsi que les issues et les chemins, très fréquentés par les familles qui viennent se recueillir sur les tombes de leurs proches. Des centaines de sacs de déchets et de bouteilles en plastique ont été ramassées. Le cimetière populaire de Aïn El Beïda est centenaire. Tous les cimetières d'Oran sont complets, le seul cimetière qui accueille actuellement les dépouilles est celui de Aïn El Beïda, qui, lui aussi, avec plus de 1.100.000 tombes est très saturé. Ce cimetière accueille quotidiennement une moyenne de 20 inhumés. Un appel pressant est lancé aux autorités locales pour s'impliquer dans l'intérêt général et ouvrir un nouveau cimetière. Il faut savoir que les cimetières d'Oran datent de l'époque coloniale.Le cimetière musulman d'Aïn El Beïda a commencé à accueillir les morts à la fin de 1956. Depuis sa création, il a déjà connu deux extensions, en 1986 et en 2008. Avec ses 140 hectares, il est actuellement le plus grand cimetière de la ville d'Oran. En effet, le cimetière Sidi Gharib, ouvert avant 1792, d'une surface de 62 ares et 94 centiares, est le plus ancien cimetière musulman, situé sur la rive gauche de l'oued Ras El Aïn. Le cimetière Moul Eddouma a été ouvert en 1868, alors que celui connu sous le nom d'El Melh date de l'année 1929.
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Posté Le : 15/01/2023
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : J Boukraa
Source : www.lequotidien-oran.com