Algérie

Vol de véhicules en France



Enquête sur les «moins de 3 ans» ?   Un groupe de députés de l’UMP s’apprête à déposer une motion à l’Assemblée nationale française pour la constitution d’une commission d’enquête parlementaire sur les réseaux internationaux de vol de voitures. Dans ce document, l’ancien business des «moins de 3 ans» est cité comme une des filières empruntées par ces réseaux. Les parlementaires entendent solliciter les institutions françaises pouvant être concernées par le dossier, mais aussi leur demander d’entrer en collaboration avec les autorités des pays destinataires de milliers de véhicules volés, dont l’Algérie. Pour revenir au document des députés, celui-ci mentionne que les véhicules automobiles non retrouvés alimentent essentiellement les escroqueries à l’assurance, les trafics de véhicules volés nationaux, les trafics de véhicules volés internationaux. «Les destinations des véhicules automobiles dans le cadre des trafics internationaux sont le Maghreb et plus particulièrement la Tunisie et l’Algérie, l’Afrique occidentale, le Moyen-Orient pour les véhicules haut de gamme et les pays de l’Est européen. Les malfaiteurs se sont adaptés aux nouvelles mesures prises par les constructeurs visant à rendre beaucoup plus difficiles les vols (antidémarrage et système sophistiqué d’alarme, etc.)» est-il écrit. Et les députés de signaler que les sources d’approvisionnement en véhicules volés ne manquent pas. Des types de criminalité sont apparus et sont en constante évolution, afin de déjouer les nouvelles protections et s’approprier le véhicule avec ses clés: vol avec violences et vol à domicile, communément appelés «home jacking» ou «car jacking», vol par ruse (vol de mallettes électroniques chez les garagistes, détournement des véhicules de location, etc.). A titre d’exemple, le document des députés cite le cas d’une affaire Taiwan bien algérienne: le 17 mars 2003, la direction inter-régionale de la police judiciaire (DIPJ) de Lyon mettait fin aux agissements d’un réseau de trafiquants de véhicules volés, dirigé par un détenu depuis la maison d’arrêt de Saint-Quentier Fallavier (Isère). Les investigations démontraient que le trafic portait sur un nombre important de véhicules haut de gamme volés dans les domiciles ou avec violence. Le 26 mars 2000, le groupe d’intervention régional (GIR) de Lorraine procédait au démantèlement d’un groupe de malfaiteurs spécialisés dans l’usage et le trafic de faux documents administratifs et de plaques d’immatriculation, ainsi que dans le trafic de véhicules volés. Les investigations ont permis de mettre hors d’état de nuire sept malfaiteurs chez lesquels huit véhicules volés et maquillés, à destination de Mostaganem, de nombreux faux documents et du matériel informatique ont été retrouvés. Il était établi que le trafic portait sur une trentaine de véhicules dont certains provenaient de vols perpétrés avec violence sur la voie publique ou à domicile. Autre affaire, la DIPJ de Marseille interpellait en avril 2003 trois individus alors qu’ils procédaient au chargement de quatre véhicules haut de gamme faussement immatriculés dans un container à destination de l’Algérie. L’enquête a établi que les mis en cause avaient fait venir, selon le même mode opératoire, des véhicules de sport de grande valeur. Il y a eu aussi l’interpellation, le 22 mai 2004, d’un individu responsable de l’organisation d’un trafic de véhicules volés, acheminés vers l’Algérie: ces véhicules étaient souvent volés sur la voie publique ou à des loueurs automobiles ou bien achetés avec des crédits obtenus grâce à de faux documents et jamais remboursés, puis immatriculés à l’aide de documents contrefaits. Tous les membres de ce réseau (l’organisateur, les voleurs, le destinataire en Algérie, les auteurs des documents contrefaits) ont été interpellés. C’est donc sur la base de ces affaires élucidées qu’a été demandée une enquête «transnationale», à déclencher «dans les plus brefs délais». En Algérie, faut-il le rappeler, la possibilité d’importer des véhicules de moins de 3 ans a duré de 1998 à 2005. Combien de voitures, de camions, de fourgons ont été introduits alors, et combien sont, à l’origine, des véhicules volés ou dont l’année de mise en circulation est trafiquée?   Réda Amarni


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