Vol de matériel informatique au lycée Allal Sidi Mohamed: Les trois cambrioleurs condamnés à un an de prison avec sursis

L'affaire des 15 ordinateurs volés du lycée Allal Mohamed, à Dar El-Beïda, a été examinée par le tribunal correctionnel d'Oran, siégeant à Cité Djamel. Au banc des accusés, deux lycéens et un étudiant. C'est la mère de ce dernier, proviseur dans un autre établissement, qui est à l'origine de l'identification des auteurs du forfait commis de nuit. A la question d'identifier la provenance du matériel informatique ramené à la maison par son fils, la mère a eu comme réponse que cela appartenait à un ami, gérant d'un cybercafé. La mère ne croit pas à cette histoire. Consciencieuse, elle décide alors de signaler le fait à la police. Tout concordait si bien; le même commissariat avait reçu la veille une plainte de l'administration du lycée Allal Mohamed, faisant état du vol du même lot d'outils informatiques décrit par la mère de l'étudiant. Arrêté, celui-ci avoue tout et dénonce ses complices, deux élèves de classe terminale dans le lycée ayant fait l'objet du vol. A la barre, les trois jeunes prévenus ont reconnu les faits retenus contre eux, sans détour. Ils ont même relaté, avec une naïveté inouïe, le scénario de leur coup nocturne avec passion, voire une certaine gloire. Cette spontanéité étonnante, cette franchise trop naïve, les avocats de la défense en voulaient des preuves de l'immaturité de leurs jeunes clients qui ont, selon eux, commis cet acte répréhensible plus dans un esprit d'aventurisme juvénile, d'héroïsme chimérique, que dans l'intention criminelle de malfaiteurs.

 Tous les témoignages recueillis auprès des copains de lycée et les enseignants des deux lycéens mis en cause les présentaient comme de bons élèves, très disciplinés. Leur «complice» universitaire n'était pas en reste, lui qui avait décroché l'année dernière son bac avec mention «bien». Autant d'éléments pris en considération par la justice qui aura fait preuve finalement de mansuétude, ne condamnant les trois jeunes accusés qu'à un an de prison avec sursis.