Vol de 130 millions de bijoux et d’une somme d’argent

L’accusée, une fille de 20 ans condamnée à 5 ans de réclusion Lors de son audience d’hier, la Cour criminelle d’Oran a condamné la principale mise en cause N.H., accusée de vol qualifié à 5 années de réclusion criminelle. La même Cour a acquitté la mère de cette dernière et a prononcé une année de prison avec sursis contre les quatre bijoutiers impliqués pour recel dans cette affaire. Les faits remontent au mois de novembre 2005, plus précisément pendant le mois de Ramadhan dernier. Ayant attendu la sortie des propriétaires de l’appartement se trouvant en dessous de leur habitation, située au onzième étage d’un immeuble de la rue Abbane Ramdane, elle accomplira un vrai exercice d’escalade en descendant de la terrasse où elle habite pour atteindre l’appartement du dixième étage. Une fois y être parvenue, elle n’aura aucune peine à entrer dans la cuisine et de là agir en toute liberté. Connaissant très bien cette habitation pour y être déjà venue par le passé, elle se dirigera directement vers la chambre, ouvrira l’armoire et prendra le coffre à bijoux et l’argent. Pour le retour, elle empruntera le même parcours mais cette fois ci elle escaladera le mur en s’aidant des barreaux du balcon. Deux jours plus tard, elle vendra la totalité des bijoux et se paiera la location d’un appartement. A son retour, le propriétaire se rendra compte qu’il a été victime d’un vol, mais vu qu’aucune effraction n’a été commise, il portera plainte contre sa voisine. Une enquête est alors ouverte qui a abouti à l’arrestation de la mis en cause et de sa mère. Cette dernière étant absente, un mandat d’arrêt a été lancé à son encontre. Présentée devant les éléments de la police, l’accusée passera directement aux aveux en donnant toutes les précisions du déroulement de ce vol et par la suite elle expliquera comment elle s’était prise pour vendre les bijoux. A ce sujet, elle donnera le nom de plusieurs bijoutiers auprès desquels elle avait réussi à écouler sa marchandise. Appelée hier à la barre, la prévenue maintiendra ses premières déclarations précisant toutefois qu’elle regrette son geste. Quant à sa mère, elle affirmera tout ignorer de ce que sa fille a fait. Par ailleurs, cités, les bijoutiers diront ne pas connaître cette jeune fille, à l’exception de l’un d’entre eux qui affirmera qu’elle était venue le voir avec un lot de bijoux, mais flairant une magouille, il l’avait renvoyé. Confronté à l’accusée, celle ci lui rétorquera qu’il ment, et qu’il lui avait même acheté des louis d’or, quant au reste des bijoux, il l’avait confié à un autre ami pour son achat. Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public a requis la peine de 7 années contre l’accusée et deux ans contre la mère. Alors qu’il a demandé l’application de la loi à l’encontre des bijoutiers receleurs. La défense de la jeune fille demandera les circonstances atténuantes, alors que celle des autres, elle plaidera l’acquittement. A l’issue des délibérations, la Cour a condamné N.H. à 5 années de réclusion criminelle.