De violents troubles ont éclaté, avant-hier, aux environs de quinze
heures, tout autour des locaux des ex-aswak
après l'évacuation «forcée» des 116 commerçants après l'expiration de leurs
baux de location. En effet, invités à «vider les lieux» par le gérant de la Sarl «ESSALAM», propriétaire
des locaux, les commerçants mécontents ont d'abord refusé de quitter leurs
stands jusqu'à l'intervention des services de sécurité qui ont évité le pire
après l'éclatement de heurts violents avec les commerçants, contraints à
libérer les stands, auxquels se sont joints des vendeurs à la sauvette qui
squattent les rues et ruelles environnantes.
Des voitures ont été caillassées et la route
menant vers le centre-ville coupée à la circulation. De nombreux automobilistes
et même des piétons ont dû faire de longs détours pour éviter de tomber nez à
nez avec les manifestants en colère. Selon les services de la sureté de wilaya qui ont dû sortir les grands moyens pour
parer à tout débordement, au moins dix personnes ont été arrêtées dont trois
commerçants.
La genèse de cette affaire remonte à juin dernier, lorsque, après
quelques jours de grève, les 116 locataires des stands de l'ex-Souk El Fellah, implanté
au sein du populeux quartier de « Volani », ont rouvert leurs commerces (après une médiation menée par
le bureau de wilaya de l'UGCAA). Invoquant un litige
actuellement porté devant le tribunal administratif de Tiaret, les commerçants
réclament une révision des clauses contenues dans les baux de location, notamment
une baisse des tarifs du loyer appliqué. Interrogé par le «Quotidien d'Oran», M.
Achir Boualem, gérant de la Sarl «ESSALAM
, a expliqué que le «conflit réside dans l'arrivée à expiration des baux
de location, et que ces derniers doivent répondre à toutes les obligations
légales transcrites par-devant notaire pour prétendre à un renouvellement du
contrat liant la Sarl
aux 116 commerçants», a-t-il souligné. Sauf que pour la population locale, la
«fermeture de cette foire, où l'on peut faire de bonnes affaires vu les prix
appliqués, tombe au mauvais moment, surtout que l'aïd et la rentrée scolaire
sont pour bientôt», comme l'explique cette femme qui a dû rebrousser chemin
hier vers seize heures après avoir trouvé le portail donnant accès à l'ex-Souk
El Fellah hermétiquement fermé.
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Posté Le : 04/08/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : El-Houari Dilmi
Source : www.lequotidien-oran.com