Dans cette ville écrasée par une chaleur suffocante, l'étranger est vite adopté par une population aimable et hospitalière. A la faveur de la tenue du premier festival local de la chanson, musique, poésie et habit naïlis, celui qui vient pour la première fois visiter les tribus des Ouled Naïl découvre avec bonheur leur mode de vie. Il est subjugué par tant de générosité malgré la rudesse du climat, chaud en été et froid en hiver. Qu'à cela ne tienne, il faut faire fi des températures et découvrir les richesses insoupçonnées de cette contrée, plusieurs fois millénaire. Elle a su garder son cachet agro-pastoral, ses traditions et coutumes à l'heure de l'Internet et des autres outils de communication très performants qui bousculent us et m?urs. Cette première édition du festival est vécue comme un juste retour des choses. Un droit, reconquis par les Naïlis grâce à leur persévérance et l'oreille attentive de l'actuelle ministre de la Culture, sans oublier l'acharnement du wali, Abdelkader Djellaoui. Cet art qui n'a rien à envier aux autres avec ses caractéristiques et ses spécificités a été immortalisé par de grands poètes et artistes. Ecouter la musique naïlie et voir comment les danseurs exécutent des pas de danse avec tir de baroud est un vrai délice. L'on surprend, plusieurs fois, des personnes faire discrètement des pas imitant les danseurs et danseuses et hausser les épaules en étendant les bras. Cette musique transporte et fait voyager dans le temps et l'espace. Côté artisanat, c'est également une découverte. La robe naïlie se découpe au niveau de la taille et des hanches. Elle est agrémentée de petites décorations en formes de papillons. Quelques améliorations ont modifié le modèle originel. Les robes sont accompagnées d'accessoires comme le fameux s'khab, un long collier fabriqué avec une pâte à base de clou de girofle et autres herbes aromatiques agrémenté de perle dorées pour mettre en valeur le travail minutieux des artistes. La Z'Mala, le M'Daouar et la Nassia sont autant d'accessoires pour mettre en valeur la tenue des Naïliettes. le burnous et la gandoura font toujours partie du paysage .Le burnous et la kachabia de Messaâd, une renommée mondialeA 74 km, au sud de la ville de Djelfa, se trouve la daïra de Messaad. Ses célèbres burnous et kachabia ont une renommée mondiale. Les pans de tissus pour confectionner le burnous et la kachabia sont considérés comme les meilleurs au monde du point de vue qualité et confection. L'une et l'autre sont d'ailleurs protégés par une organisation annexe de la FAO. D'ailleurs, la réplique faite avec une fibre importée de Chine a été interdite. Dans cette localité, on y produit, également, l'abricot et la grenade. Cette dernière a été introduite par les Romains, il y a, environ, 20 siècles. Sa particularité est qu'elle est dépourvue de pépins ce qui facilite l'obtention d'un jus au goût doux et savoureux. Messaad signifie la manne céleste. Ses oasis assurent une production record de fruits et légumes. A Messaad, les premiers habitants furent les Romains comme en témoignent les vestiges bien gardés et protégés (Numidi Castiglione). Ensuite, un premier noyau de la tribu des Benherzellah s'installa. Vinrent après deux tribus des Ouled Naïl, appelées les Toabba et Laouar. Ces deux tribus se sont multipliées au point de devenir très nombreux et occupèrent les lieux comme des seigneurs. Messaad fut une halte appelée par les autochtones la route de Constantine ou la route Chergui. C'était du temps des caravanes. Avec les dromadaires et les moutons, cette localité a connu une « industrie » florissante dans la transformation de la laine et le duvet du dromadaire (l'awber). Actuellement, cette localité a préservé jalousement cet artisanat. Les meilleures lavandières, fileuses, cardeuses et tisseuses s'y trouvent encore.Un cimetière d'éléphants à El-IdrissiaA 100 km à l'ouest de Djelfa en allant vers El Bayadh et Naâma et à 60 km d'Aflou ; El-Idrissia (ex-Zenina) accueille chaleureusement ses invités. Zenina, pour les uns et El-Idrissia pour les autres n'a pas dérogé aux règles de l'amabilité et l'hospitalité envers les étrangers ou les passagers. Il y a de quoi les attirer et leur parler de l'histoire de Zenina première reine, fille de Numidis qui a pris les commandes de cette ville, il y a plus de 20 siècles. Plusieurs civilisations sont passées par là. Deux synagogues en piteux état témoignent de cette période. Les chercheurs disent que Zenina était un centre de transit pour les nomades. L'Emir Abdelkader est passé par là et a fait des louanges aux habitants : « Que cette ville soit préservée entre les monts Amour et les djebels des S'hary ». Normalement, une stèle commémorative doit être érigée là où l'Emir a fait sa prière. Mais, cela est une autre histoire. Côté ruines et vestiges, Zenina peut se targuer de renfermer un cimetière d'éléphants. On y trouve des ossements dont le plus petit mesure plus d'un mètre. D'autres éléments témoignant d'un passé riche, on y trouve des cruches, des morceaux de fer forgé, des pierres taillées avec des inscriptions, des cendres, éparpillés que le visiteur ne se lasse de voir et qui suscitent même l'épatement. Côté éducation, l'école primaire Raoul Bonet a été le premier établissement scolaire érigé en 1885. De toutes les contrées, on y venait pour étudier. On ne peut quitter Zenina ou El-Idrissia sans parler du cheikh Attalah. Ce dernier est un humoriste et un comique. Son passage à la télévision avec l'émission El-F'hama l'a rendu célèbre. Avec l'appui des autorités locales et de la wilaya, il a financé en grande partie la construction d'un hôpital avec des équipements les plus sophistiqués. D'autres projets sont en cours de maturité avec cheikh Attalah pour faire de Zenina, une localité où rien ne manquera
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Posté Le : 01/09/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R F
Source : www.horizons-dz.com