Algérie

Voile levé



L'intérêt du Maroc réside dans le maintien des tensions et des conflits au niveau des frontières partagées par l'Algérie avec ses voisins au sud et à l'est. Il ne s'agit ni d'une vue de l'esprit ni d'une aversion gratuite contre le voisin de l'Ouest, qui n'en finit pas d'étaler, au grand jour, les preuves l'incriminant dans cette sale et vicieuse besogne. Sans parler des tentatives de fourrer son nez dans la crise malienne, le Maroc se présente comme médiateur dans le dossier libyen, alors qu'en vérité, il ne fait rien d'autre que provoquer les divisions et les tensions pour faire perdurer le conflit, uniquement pour que l'Algérie ne connaisse pas de tranquillité dans cette région frontalière. Et les souffrances du peuple libyen, qu'en fait-il ' Marcher sur leurs cadavres pour faire du mal à l'Algérie, telle est la devise immorale du Makhzen. Dans une analyse parue dans notre édition du 11 juin 2023, sous le titre : «A quoi joue le Maroc '», on s'interrogeait pourquoi le Maroc s'entête-t-il à reproduire les échecs, depuis 2015, dans ses tentatives de se présenter comme médiateur actif dans la crise libyenne ' Les discussions entre les parties libyennes à Skhirat et à Bouznika n'ont jamais abouti à quelque chose de bon, et on expliquait dans ce sillage que le Maroc, contrairement à ce qu'il laisse apparaître, ne cherche pas à rapprocher les positions entre les parties libyennes, ou arriver à créer une entente entre eux, afin que les Libyens puissent savourer un climat de paix et de sécurité après douze ans d'instabilité et de violences, mais tout ce qui l'intéressait dans l'organisation de ces rounds de discussions entre les Libyens, c'est comment influer sur le cours des événements pour que ce conflit perdure. Car, à travers l'instabilité en Libye, le Maroc vise l'Algérie, de sorte qu'elle soit confrontée à la gestion des problèmes sécuritaires au niveau de ses frontières avec ce pays, à l'est. Le makhzen est prêt à s'allier au diable pour que l'Algérie ne trouve aucune tranquillité à ses frontières, toutes ses frontières. Et, il ne s'agit pas de lectures sceptiques mais de témoignages confondants qui confortent cette vision. Après quinze jours de négociations dans le cadre du comité mixte dit 6+6, engageant le président du Parlement, Aguila Salah Issa et le président du Haut Conseil d'Etat, Khaled el-Michri, à Bouznika, le Maroc annonçait pompeusement, le 4 juin dernier, que les parties libyennes sont arrivées à la signature d'un «accord» sur les lois électorales. Mais, de l'aveu des premiers concernés, cet «accord» est plutôt une bombe à retardement. Dans ce cadre, le président du Parlement libyen, Aguila Salah Issa, a fait une déclaration tonitruante lors de l'ouverture d'une session plénière dans la ville de Benghazi, lundi 12 juin, en soutenant que la loi électorale approuvée par le comité 6+6, il y a une semaine, dans la ville marocaine de Bouznika comprend des points qui visent à faire «avorter le processus électoral». Après avoir exprimé ses réserves à propos de l'accord de Bouznika, il a particulièrement critiqué le point concernant la tenue d'élections présidentielles en deux tours, et ce, même si un candidat obtient 99% des voix et le second 10%. «Cette loi est sans précédent et n'a été adoptée dans aucun pays du monde», a-t-il fustigé cette loi électorale, notant qu' «il n'y a aucune justification pour faire des élections présidentielles à deux tours, sauf le fait de créer des troubles et des tensions dans le pays». Voile levé sur les véritables desseins du Maroc en Libye.


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