Le cessez-le-feu en vigueur à Ghaza depuis hier est également une victoire politique pour Hamas, puisqu'Israël reconnaît ce mouvement comme interlocuteur dans les négociations, même indirectes, qui se sont déroulées en Egypte et qui ont abouti à l'arrêt des hostilités. «Pour la première fois, Israël s'est entendu avec le gouvernement palestinien sur un processus de mesures de confiance dont le Hamas et le Djihad sont parties prenantes», écrit Le Courrier international qui évoque cette «victoire politique du Hamas». «Le Hamas fait maintenant partie intégrante de l'entité politique palestinienne», conclut ce média.«Bien que les négociations aient été indirectes, il s'agit ici clairement d'un accord panpalestinien avec Israël. Autrement dit, Israël, contraint et forcé, a de facto reconnu le gouvernement d'unité palestinienne [constitué en avril 2014] et le fait que la question de Ghaza et celle de la Cisjordanie ne peuvent plus être disjointes. Bref, Israël, quoi qu'en disent ses dirigeants, vient de reconnaître le Hamas et les autres groupes armés comme parties intégrantes de l'entité politique palestinienne, avec laquelle il faudra bien reprendre à l'avenir des négociations plus larges, écrit le journal israélien Ha'Aretz ; étant donné qu'Israël semble désormais considérer différemment l'Autorité palestinienne et vient de reconnaître de facto l'accord de réconciliation inter- palestinien qui a conduit au gouvernement d'unité, il ne peut plus dire qu'il ne dispose pas d'un partenaire pour discuter de la Cisjordanie», écrit encore ce journal. Pour rappel, le gouvernement israélien avait, avant le début de l'agression contre Ghaza le 8 juillet de l'année en cours, annoncé qu'il ne voit pas de bon ?il la réconciliation entre le Hamas et l'autorité palestinienne dirigée par Mahmoud Abbas.Désormais, le premier ministre israélien Benyamin Netanyahu reconnaît cette réconciliation interpalestinienne et le gouvernement d'unité qui en a résulté.Le «cessez-le-feu durable» conclu entre la résistance palestinienne et le gouvernement israélien réactive l'accord du 27 août, propose de rouvrir les points de passage (entre Israël et la bande de Ghaza), de lever les restrictions à l'entrée de l'aide humanitaire et de matériel de construction.«Mais il n'existe à ce stade aucun engagement à reconstruire le port et l'aéroport de Ghaza, à rouvrir la frontière étanche entre Rafah et l'Egypte ou à libérer des prisonniers, tous ces points étant renvoyés à des pourparlers ultérieurs», note ce média israélien.Pour sa part, le premier ministre israélien tente de convaincre l'opinion publique israélienne de la «réussite de l'offensive militaire sur Ghaza», qui consistaient, principalement, et officiellement, à la destruction des tunnels et l'arrêt des tirs de roquettes et de missiles à partir de la conclave palestinienne de Ghaza.Or, le retrait des troupes israéliennes des alentours de Ghaza, avant la conclusion de l'accord de cessez le feu d'avant-hier, prouve que l'armée israélienne craignait toujours l'utilisation de ces tunnels pour des attaques contre les militaires israéliens. Ce qui signifierait que des tunnels existent toujours. Les tirs de roquettes et de missiles se sont poursuivis jusqu'au dernier jour du conflit, prouvant que les palestiniens gardent la capacité de riposte. Donc, ni tous les tunnels ont détruits, ni les tirs de roquettes et de missiles stoppés.
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Posté Le : 27/08/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mounir Abi
Source : www.letempsdz.com