Algérie

Voilà à quoi ressemblera la Tunisie de demain



Ennahda (islamiste)
«La Tunisie d'aujourd'hui et de demain doit s'appuyer sur son identité arabo-musulmane», a déclaré son chef, Rached Ghannouchi, en énumérant les priorités de son parti : instauration d'un régime parlementaire, lutte contre le chômage et la corruption, indépendance de la justice, respect de l'égalité homme/femme. Dans leur programme, les islamistes s'engagent à  «garantir la liberté de croyance et de pensée», «les droits des minorités religieuses» et à  «préserver les acquis de la femme» qui jouit du statut le plus avancé du Monde arabe.
Le texte entend notamment «protéger la liberté de la femme contre toute imposition de style vestimentaire» et garantir son «droit au travail». Dans le volet consacré à  la famille, il prévoit «de remédier au problème des mariages tardifs et endiguer les causes du divorce» sans plus de précisions. Dans ses statuts, Ennahda précise vouloir «lutter contre la perception d'infériorité envers (la femme) qu'elle soit héritée des siècles de la décadence ou inhérente au modèle d'occidentalisation forcée». Ennahda veut créer un grand ministère de l'Education «pour bâtir les nouvelles générations de la Tunisie arabe et musulmane».
Ettakatol (gauche)
«Au plan économique et social, le modèle existant en Tunisie a fait faillite. L'Etat doit retrouver son rôle de stratège et de régulateur, et la création d'emploi est l'objectif majeur», affirme le chef d'Ettakatol, Mustapha Ben Jaafar. Ettakatol prévoit dans son programme la création de 100 000 emplois en 2012-2013, notamment par le lancement de grands travaux. Il veut en priorité «réduire la fracture régionale». Au plan institutionnel, le parti prône un système présidentiel «aménagé» qui permette au Président de jouer un rôle d'arbitre entre Exécutif et législatif en cas de crise majeure. Il entend voir garantir constitutionnellement l'Etat de droit et l'égalité entre tous les citoyens.      
Congrès pour la République (CPR, gauche nationaliste)
Ce parti est présidé par Moncef Marzouki, un médecin originaire de Sousse (centre-est) et ancien président de la Ligue tunisienne des droits de l'homme. Longtemps interdit, le CPR a été légalisé comme Ennahda, après la révolution. Il plaide, comme tous les autres grands partis de gauche, pour un régime semi parlementaire, avec un président élu au suffrage universel direct. Ce parti de la gauche nationaliste prône la «réaffirmation de l'identité arabo-musulmane du peuple tunisien qui demeure ouverte sur les autres civilisations». Il est pour «l'arabisation à  tous les niveaux d'éducation» et pour «l'union des pays arabes».     
Coalition de cinq partis de gauche
Ils devraient tenter de créer un front commun d'opposition des démocrates libéraux et laïques à  l'Assemblée. Défenseurs de la liberté d'expression et de la laïcité, ils ont promis une vigilance de tous les instants sur «les libertés fondamentales» et les droits des minorités.
Dans son programme, le PDP propose une «vision moderne de l'Islam» et veut un modèle d'éducation qui «expurge» la société «de toutes les pratiques obscures et d'oppression des consciences».


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