D'où naissent cette énergie et cette patience des populations suantes lointaines qui vivent de soufre, de sel qu'elles récoltent du sol ou de miel qu'elles arrachent des montagnes au péril de leurs vies ' Des humains aux sourires toujours figés avec l'optimisme comme arme, malgré une souffrance permanente pour survivre, preuve d'une endurance qu'ils cultivent comme seconde nature !Ils ne vivent pourtant pas dans un monde à part, et ils affrontent comme leurs semblables des ailleurs, mais avec moindres pitances, le poids en format grandeur des mauvaises tournures d'une existence harassante. Ils sont très loin des accommodements qu'offre la modernité et aux antipodes de la modernité pour que leurs dos supportent leur propre civilisation. Leur contentement est leur premier atout et une nourriture quotidienne.
Des êtres sûrement accaparés par un mode de vie différent, qui, en les observant, donnent une définition juste de l'existence humaine, presque intimidante pour ceux qui s'alimentent de nectar et de chair et qui conjuguent les râles en permanence.
Il n'est pas du tout affirmé qu'il faille s'inscrire dans la normalité d'un misérabilisme que l'infinie marche des hommes impose. Mais des milliers de Péruviens, de Chiliens, de Brésiliens et d'autres enfouis dans les montagnes ou des savanes démontrent chaque jour qu'entre la vie et la mort, l'écart est réduit. En millions, ensemble dans différents continents, ils subissent contraints le gavage des lies amères que la destinée leur impose.
Bien sûr qu'ils aspirent à un bien meilleur sort et que leur peine trop lourde à porter est évidente. Ils traduisent, cependant, leurs souffrances en un gage de résistance contre une destinée d'enfer et ce faisant, ils anoblissent malgré tout le profil de l'humain. Ceux-là sont très loin des chicaneries que sèment les fourberies tramées dans les marchés et n'accordent que peu d'importance aux aprioris des classiques nécessités.
Leur pain quotidien n'est que dans ce qu'ils ont à leurs portées pour que les histoires d'inflation, de pénuries et de rareté de produits ne soient pas leurs plats de résistance.
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Posté Le : 08/10/2023
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abdou BENABBOU
Source : www.lequotidien-oran.com