Algérie

Vives réactions de la classe politique



L'annonce de la mort de trois camionneurs algériens effectuant la liaison Nouakchott-Ouargla, par le biais d'un communiqué de la présidence de la République, a suscité plusieurs réactions de la part de la classe politique et de la société civile évoquant un «lâche assassinat» et appelant à ce que le crime ne reste pas sous l'impunité. Ces voix ont aussi appelé à se mobiliser autour de l'armée et à s'ériger tel un seul homme face à toute agression visant la stabilité et la sécurité du pays.Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - Des partis politiques et des personnalités algériennes ont vite réagi et en des termes durs, rapporte l'APS. Le Dr Belahcel Hakim, membre de l'instance présidentielle du FFS, a réagi sur sa page Facebook et condamné avec une extrême virulence l'assassinat de trois Algériens. Il dira que, selon des sources officielles nationales, ces victimes étaient la cible d'un bombardement de l'armée marocaine, alors qu'ils assuraient la liaison d'acheminement de marchandises entre Ouargla et Nouakchott. Selon lui, «ce lâche assassinat, qui a coûté la vie à trois de nos paisibles compatriotes, intervient après une série de manœuvres visant notre sécurité et notre unité nationales. Et de poursuivre que le FFS réclame que toute la lumière soit faite sur ce dramatique incident qui risque d'exacerber les rapports entre les deux nations».
Selon la même dépêche, le groupe parlementaire des députés sans appartenance partisane a dénoncé énergiquement cette agression criminelle, affichant sa position constante aux côtés des institutions de la République pour la prise de décisions idoines et la riposte ferme à ce crime lâche. Le groupe parlementaire du parti du Front de libération nationale (FLN) à l'Assemblée populaire nationale a fustigé cet acte hostile qui n'est autre qu'«une réponse lâche aux positions souveraines que prend l'Algérie en toute liberté et responsabilité».
La dépêche de l'APS précise que le groupe du parti FLN dit être aux côtés des institutions de l'Etat «dans ses ripostes à cet acte vil», appelant le peuple algérien à «s'ériger tel un seul homme face à toute agression visant la stabilité et la sécurité du pays».
Pour sa part, le Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap) a dénoncé «cet acte criminel lâche, à travers lequel le royaume du Maroc souhaite attiser les tensions», lit-on dans la même dépêche. Le même syndicat appelle le peuple algérien à «se mobiliser autour des autorités et de l'armée nationale contre quiconque oserait songer à l'effusion du sang des Algériens». De son côté, la direction de la zaouïa de Sidi M'hammed Ben Merzoug a condamné ce crime «commis par les forces d'occupation marocaines contre des innocents sans défense», relevant que cet acte criminel «va à l'encontre des m'urs de fraternité et se heurte aux valeurs de bon voisinage».
Pour sa part, le Conseil constitutionnel condamne dans les termes les plus énergiques ce lâche assassinat, indiquant que les membres du Conseil constitutionnel s'associent à la douleur des familles éplorées et leur présentent leurs sincères condoléances tout comme ils s'inclinent, avec déférence, à la mémoire des victimes de ce bombardement, alors qu'elles s'adonnaient à leurs activités commerciales sur l'axe Ouargla-Nouakchott.
Le président du Conseil constitutionnel, Kamel Fenniche, a rendu public un communiqué depuis la capitale de la Tanzanie, Dar es Salam, où il participe au 5e Dialogue judiciaire organisé par la Cour africaine des droits de l'Homme et des peuples, dans lequel il a affirmé que «plusieurs délégations participant à ce dialogue judiciaire ont condamné cet acte criminel».
Enfin, le superviseur général de la Conférence constituante de la dignité africaine, Djamel Benzekri, a dénoncé dans un communiqué «ce lâche acte qui vise à entraîner la région vers l'inconnu». Benzekri, cité par l'APS, a estimé que « la conjoncture que traverse l'Algérie est désormais source de préoccupation pour certains» et que «la prospérité et le rétablissement de la diplomatie algérienne a troublé les criminels».
A. B.


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