Algérie

Vivendi: Le français condamné aux Etats-Unis à payer 765 millions de dollars



Le groupe français, qui va faire appel, doit verser cette somme à son concurrent Liberty Media, qui l'accuse de l'avoir trompé lors d'une opération financière en 2001.Le groupe français de médias et de services télécoms Vivendi a indiqué, avant-hier, qu'un tribunal new-yorkais avait confirmé la veille sa condamnation, prononcée fin juin 2012, à payer 765 millions d'euros de dommages à son concurrent américain Liberty Media. Dans un court communiqué, Vivendi se dit convaincu de n'avoir commis "aucun manquement" et annonce sa volonté de faire appel. Liberty Media, le groupe de l'homme d'affaires John Malone, accusait le conglomérat français de "fraude, déclaration trompeuse et dissimulation" lors de sa crise de liquidités en 2003. L'affaire remonte à 2001 lorsque Liberty Media avait accepté d'échanger sa participation dans USA Networks contre des actions Vivendi. L'américain avait alors reçu plus de 37 millions de titres Vivendi d'une valeur unitaire de 50 dollars, devenant le deuxième plus gros actionnaire du groupe. Mais l'année suivante, avec la déconfiture du conglomérat français, cet investissement avait perdu 80% de sa valeur.
Des dommages et intérêts encore à déterminer
Comme lors du procès lié à la plainte en nom collectif d'actionnaires en 2009-10, il s'agit d'un procès remontant à la spectaculaire stratégie d'expansion menée par le P-DG d'alors Jean-Marie Messier, qui avait fini par être évincé en 2002, une fois le groupe arrivé au bord de la faillite. Jean-Marie Messier avait été dédouané en janvier 2010 par un jury new-yorkais d'accusations de tromperie sur la santé financière de Vivendi, mais le groupe lui-même avait été jugé coupable. Il encourt des dommages et intérêts qui pourraient dépasser 4 milliards de dollars. Le montant de la condamnation n'a toujours pas été décidé.
Liberty Media avait annoncé au moment du premier jugement son intention d'obtenir le versement d'intérêts avant même que la décision de la justice américaine soit finale. Ces intérêts ont été accordés par le tribunal mais avec une base de calcul calée sur le taux très faible des billets du Trésor américain à un an, comme l'avait demandé Vivendi.


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