En ce deuxième jour du printemps, le temps est avare en soleil. Les nuages et une légère brise ont privé les enfants des bienfaits de la forêt de Baïnem. 10 heures passées. Seules quelques familles sont assises sur les bancs, surveillant leurs enfants. La veille, nous dit-on, les allées et les aires de jeux grouillaient de monde. Une manière de fêter le premier jour du printemps. Les enfants, nombreux, accompagnés ou non, ont investi le moindre espace pour s'éclater et s'époumoner. Ils étaient là pour faire une coupure avec l'école. L'air pur, le gazouillis des oiseaux, les rayons de soleil qui traversent les arbres de différentes essences et surtout la liberté de gambader entre les allées sans se faire renverser par un chauffard font de la forêt de Bainem un endroit de prédilection pour se détendre. Nassim, 11 ans, Fella, 13 ans, et Amel, 8 ans sillonnent sur leurs trottinettes les allées en prenant garde de ne pas se mettre hors de la vue de leur maman. « C'est les vacances, vive le repos », scandent-ils. « Quel joie de ne pas se lever tôt, de ne pas dormir tôt, faire la grasse matinée et surtout ne pas aller en classe », dira Fella. A la cité des 240 logements, la petite Nassima, 9 ans, joue à la marelle. Ses parents, absents, travaillent dans une administration. Sa nounou est à la fenêtre. Le programme de ses vacances, elle l'a minutieusement élaboré avec son papa. Apparemment, c'est un week-end chargé pour Nassima et son père. Ayant bien travaillé en classe (elle a eu 8, 75 de moyenne), elle a exigé de voir un film en 3D à Draria, de faire une virée au parc zoologique et de visiter le salon de l'enfance à la Safex où elle pourra participer au quizz et gagner des cadeaux. Sa petite voisine, Hafida, 10 ans, quant à elle, rendra visite à ses grands-parents à Bouzguène (Tizi Ouzou). « Dans la ferme de mes grands parents, je vois des boutons floraux s'ouvrir, je cueille des coquelicots rouge écarlate, je hume dans le jardin potager les senteurs des plantes aromatiques et je puise de l'eau dans un puits », raconte-t-elle. Et d'ajouter : « Ma grand-mère me prépare de la galette que je savoure trempée dans de l'huile d'olive. » Pour la petite Hafida, le bonheur est dans le pré en faisant une coupure avec le train-train de l'année scolaire et son corollaire, la pression et le stress. Mais pour beaucoup d'enfants qui ne peuvent se payer des vacances, il reste la télévision qui programme des séries de dessins animés et des feuilletons ludiques. Les autres, c'est le chat sur Internet et les réseaux sociaux pour communiquer entre eux. Question d'être « in », comme le disent, si bien, ces bambins rencontrés dans un cybercafé à Bab El-Oued.
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Posté Le : 23/03/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Rabéa F
Source : www.horizons-dz.com