Vive Bladi !

Gérald Darmanin, ministre français de l'Intérieur, va débarquer dans les prochaines heures à Alger. Désolé, mais la Dézédie ne peut pas...... accueillir toute la misère du monde !
Mon métier et mes convictions professionnelles, ce n'est pas de peindre tout, tout le temps, en noir. Quand il faut que je badigeonne en noir, je ne me gêne pas pour le faire. Mais lorsqu'il faut mettre de belles couleurs sur un truc passé quasiment inaperçu, alors, avec la même énergie et conviction, je prends mes pinceaux et je les promène en tons pastel ! J'ai eu chaud au coeur en voyant des experts, ingénieurs et techniciens de Sonelgaz prendre l'avion l'autre jour pour aller dans une zone de guerre, la Libye, afin d'y dépanner une centrale électrique à l'arrêt. Dans ce pays mis à feu, à sang et à cendres par une coalition internationale dans laquelle un agité du bocal, Sarkozy, avait joué au parrain commanditaire d'un assassinat en direct, à l'heure aussi et surtout où ce dossier libyen intéresse les puissances occidentales en ce qu'il implique comme dividendes gaziers, pétroliers et géostratégiques, ce geste de la Dézédie d'envoyer là-bas une équipe de dépanneurs de la Sonelgaz, c'est peut-être à mes yeux l'une des plus belles images que je garderai de cette année 2020. Une leçon de choses donnée par la diplomatie de mon pays. Un plaisir « One-Two-Threeste » que je refuse de me... refuser ! Je le goûte pour ce qu'il est : la confirmation de la doctrine algérienne de non-ingérence militaire au profit de l'ingérence humanitaire et d'entraide régionale. Ça paraît tout bête, voire un brin gnan-gnan, mais en ces temps qui voient des excités du bulbe comme Sarkozy, hier, et Trump, aujourd'hui, foutre le feu à la planète, je le pousse mon cri : Vive Bladi ! Ce qui ne m'empêche pas, par ailleurs, de fumer du thé pour rester éveillé à mon cauchemar qui continue.
H. L.