Algérie

Vivant dans une école désaffectée et amiantée…: Des recasés lancent un cri de détresse



Transférées en urgence, pour 15 à 20 jours, en 2008, à l'école Tahar Tenazet, à Eckmühl, fermée 3 ans auparavant pour présence d'amiante, 8 familles attendent impatiemment leur relogement au vu des conditions de vie lamentables et des risques de maladies qui les guettent. D'ailleurs, la situation épidémiologique de ces derniers empire de jour en jour. L'année dernière, un sexagénaire qui ne souffrait d'aucune pathologie est décédé après qu'il ait eu des complications respiratoires. Une sinistrée témoigne, quant à elle, que deux de ses quatre enfants souffrent d'asthme, alors qu'avant leur venue ils étaient sains. Pourtant, leur situation de locataires légaux des biens de l'OPGI avec le versement régulier des loyers, leur donne, selon eux, un transfert dans des logements légaux. « Nous versions nos loyers chaque mois, jusqu'au jour où les constructions ont été déclarées inhabitables, menaçant ruine. Sous la menace de l'effondrement, nous ne pouvions refuser le recasement, en attendant mieux », nous confie une mère de famille. La situation de ces familles est connue de la part des responsables, aussi bien du secteur urbain El Badr, dont le siège n'est qu'à quelques encablures, que de la daïra dont le premier responsable s'est rendu sur les lieux pour un simple constat, alors qu'aucune mesure effective n'a été prise. A l'intérieur des salles de classe, transformées en logements, les faux plafonds sont totalement endommagés et les occupants sont constamment envahis par les pigeons qui occupent les dessous de toitures. La présence de ces animaux, en plus de celle des rats, est une autre menace pour les habitants. La dernière visite des lieux d'une commission communale a fait renaître de l'espoir chez les occupants de cet établissement qui a été déclaré inapte pour une population scolaire, mais attribué, tout de même, à d'autres humains. Ils espèrent que cet énième constat soit suivi d'effets étant donné que la situation urge car c'est une question de vie ou de mort.




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