Algérie

Visite historique du président sud-africain en Algérie



Visite historique du président sud-africain en Algérie
La visite du président sud-africain, Jacob Zuma, en Algérie a réussi à insuffler une nouvelle dynamique aux relations entre les deux pays, mais aussi à affermir une vision commune sur les grandes questions de l'heure qui occupe le continent africain, en butte aujourd'hui à des crises endémiques, d'ordre politique, économique et sécuritaire.Cette préoccupation s'est exprimée tout au long des entretiens qu'a eus Jacob Zuma avec les dirigeants algériens. Comme l'atteste la présence du ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, et le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, et celle du chef de l'état-major de l'ANP, à toutes les rencontres officielles. Ainsi, après un premier entretien avec le président du Sénat, Abdelkader Bensalah, le président sud-africain a été reçu, mardi, par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Ces entretiens qui ont été élargis aux délégations des deux pays, se sont déroulés en présence du président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, le Premier ministre Abdelmalek Sellal, le ministre d'Etat, directeur de cabinet de la présidence de la République Ahmed Ouyahia, le général de corps d'armée Ahmed Gaïd-Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'ANP, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, et le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel. La qualité et le niveau des entretiens confirme le statut de partenaire «stratégique» de l'Algérie pour ce géant africain qu'est l'Afrique du Sud, pays émergent et membre des BRICS. Dans sa déclaration de presse, à l'issue de l'audience avec le président Bouteflika, le président Jacob Zuma a qualifié l'Algérie de partenaire «stratégique» en Afrique du Nord pour son pays, soulignant aussi le caractère «historique» des relations unissant les deux pays et les deux peuples. «L'Afrique du Sud considère l'Algérie comme un partenaire stratégique dans la région d'Afrique du Nord et nous oeuvrons dans le sens de faire en sorte que les relations politiques bilatérales soient traduites sur le terrain dans les domaines économique et commercial», a déclaré M. Zuma. Selon le président sud-africain, il existe «différentes opportunités» pour le renforcement des relations commerciales et d'investissement entre les deux pays, soulignant qu'un nombre d'hommes d'affaires sud-africains accompagne la délégation qu'il préside. Considérant que sa visite d'Etat en Algérie est une «réussite», il a indiqué que les deux pays se sont engagés à «approfondir davantage» leurs relations bilatérales. «Il y a beaucoup de travail qui nous attend pour pouvoir renforcer davantage notre partenariat et nous avons ainsi insisté auprès de nos ministres pour travailler dans ce sens», a ajouté le président sud-africain, dont la visite d'Etat s'inscrit dans le cadre de la réunion à Alger de la 6e session de la haute commission mixte de coopération. M. Zuma a également indiqué que les deux pays ont convenu d'avoir, au niveau de leurs responsables, des rencontres et des discussions «plus fréquentes» sur les questions d'intérêt commun, se félicitant aussi des résultats de la coopération dans plusieurs domaines, notamment la science et les technologies, les arts et la culture, la défense et la sécurité. Il a rappelé, en outre, que les consultations des six groupes de travail, menées à Pretoria la semaine dernière, avaient permis d'identifier plusieurs autres domaines de coopération, citant notamment l'enseignement supérieur, la recherche scientifique, la formation, les travaux publics, l'habitat, les technologies de l'information et de la communication, le transport, l'emploi, le tourisme et l'énergie. Tout en insistant sur le caractère «séculaire» des relations bilatérales, M. Zuma a affirmé que l'Algérie et l'Afrique du Sud partagent des «relations historiques très importantes datant de la période de la lutte de libération des peuples contre le colonialisme et l'apartheid». «Les deux pays sont engagés à préserver et approfondir leurs liens à travers une vision commune pour un continent paisible et prospère dans le but de mettre en place un ordre mondial plus équitable et plus juste», a-t-il ajouté. Relevant que ses entretiens avec le président Bouteflika ont été «très constructifs» sur un nombre de questions régionales et internationales, le président sud-africain a indiqué avoir évoqué notamment la question du Sahara Occidental. «Nous nous sommes félicités de la décision prise par le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine sur la situation au Sahara Occidental, adoptée le 27 mars 2015», a-t-il souligné. Il a également «félicité» le président Bouteflika et l'Algérie pour les initiatives de promotion de la paix et de la sécurité dans la région, ainsi que pour l'engagement de l'Algérie de poursuivre sa médiation au Mali et en Libye. Dans le même sillage, il a fait remarquer que l'Algérie et l'Afrique du Sud ont réaffirmé leur «condamnation de toutes les formes de terrorisme», insistant, à cet effet, sur la nécessité de poursuivre la coopération dans la lutte contre ce fléau transnational. Dans le domaine de la coopération économique, cette visite a été marquée par l'annonce de l'organisation d'un «road show» avec la participation d'entreprises sud-africaines au mois de mai prochain, mettant en exergue l'expérience de ce pays dans le domaine de l'exploitation minière. Le ministre algérien de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, a affirmé que la coopération algéro-sud-africaine dans ce domaine connaîtra prochainement un renforcement, précisant que «les sites des mines sont localisés, les cartes établies et les intérêts communs identifiés».




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