Algérie

Visite en Algérie du sous-secrétaire général des Nations Unies



L’affaire des attentats contre les bureaux de l’ONU relancée ? La visite à Alger, du 10 au 13 décembre, du sous-secrétaire général des Nations Unies, Konrad Osterwalder, coïncide avec le premier anniversaire des tragiques attentats d’Alger dont l’affaire est toujours en instruction.Une année, jour pour jour, après les sanglants attentats terroristes à l’explosif, perpétrés le 11 décembre 2007 à Alger contre le Conseil constitutionnel et le siège des Nations Unies à Hydra, l’affaire est toujours en instruction. Cela a été confirmé par le procureur général près la Cour d’Alger, Belkacem Zermati, en marge de la cérémonie d’ouverture de l’année judiciaire 2008-2009. «La cour d´Alger prend en charge l´affaire des deux attentats d´Alger qui était pendante au tribunal de Bouira et le dossier se trouve en instruction au niveau du pôle judiciaire spécialisé», avait-il indiqué. Selon un communiqué du CNES, l’adjoint de Ban Ki-Moon a été invité par le président du Conseil national économique et social, Mohamed Seghir Babès, dans le cadre des modalités pratiques de mise en place de l’Institut de recherche d’Alger sur le développement humain durable en Afrique (IRADDA) et de l’observatoire de suivi et d’évaluation des objectifs du millénaire du développement (OMD). Mais le haut responsable de l’ONU, en visite en Algérie, abordera-t-il, lors de ses entretiens avec le gouvernement, l’aboutissement en justice de l’affaire des douloureux attentats d’Alger? La question n’est pas du tout écartée en ce sens que la date des attentats coïncide avec le jour de sa visite en Algérie. En tout état de cause, la venue à Alger d’un haut responsable onusien à ce niveau plaide pour ce cas de figure. Surtout après que la commission d’enquête indépendante de l’ONU, dirigée par Lakhdar Brahimi, a livré ses premières conclusions qui convergent toutes vers la responsabilité directe de l’ex-GSPC, auteur des attentats d’Alger, confortant ainsi la thèse des services de sécurité algériens qui imputent ces attentats à l’organisation terroriste de Droukdel. Il faut rappeler ici que les attentats d’Alger, qui ont fait 41 morts dont 17 employés parmi les personnels du Haut commissariat aux Réfugiés (HCR) et du programme des nations unies pour le développement (Pnud), ont été effectivement revendiqués par Al-Qaïda au Maghreb Islamique (ex-GSPC). On se rappelle aussi qu’au début de l’année en cours, le secrétaire général de l’ONU avait annoncé la nomination de Lakhdar Brahimi à la tête d’un groupe d’experts indépendants qui devaient faire des recommandations pour améliorer la sécurité du personnel de l’ONU dans le monde. Il avait souligné également l’urgence de la prise de mesures en faveur «de la sécurité des personnels et des locaux de l’ONU». Dans ce contexte, Ban Ki-moon avait souligné: «Le groupe d’experts sera dirigé par Lakhdar Brahimi qui possède l’expérience et la connaissance des opérations de l’ONU.» Le rapport officiel de l’ONU succède à un autre rapport d’un groupe d’experts pour situer les responsabilités dans cet attentat terroriste. Ce rapport, remis au secrétaire général de l’ONU, dont une partie a été rendue publique en octobre dernier, accuse douze employés de l’ONU de «manque de sécurité». Ce rapport de 88 pages, établi après des entretiens avec 54 personnes et l’examen de milliers de pages de documents, avait, cependant, rejeté, par la voix du chef du groupe Ralph Zacklin, la «négligence criminelle». Les rédacteurs de ce rapport avaient signalé des «manquements significatifs dans le jugement et les performances des personnes impliquées» dans la sécurité de cette représentation onusienne.   Abed Tilioua


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