Le ministre de la Communication, M. Nacer Mehal, a effectué, hier, une
visite d'inspection et de travail à Constantine en se rendant au centre
émetteur de l'entreprise télédiffusion d'Algérie (TDA) de Kef Lakehal et à la
nouvelle imprimerie de la Société d'impression de l'Est implantée à Boumerzoug.
Sur le premier site visité, le ministre a reçu des explications techniques et
un compte rendu sur les essais pour la mise en marche de la télévision
numérique terrestre dont le démarrage est prévu au courant de ce mois de
juillet pour assurer la diffusion des cinq chaînes actuelles de télévision
ainsi que la sixième qui sera lancée prochainement. Sur les lieux, le ministre
a montré sa satisfaction sur le niveau atteint par l'opération TNT et a déclaré
qu'il s'agit là d'un «mégaprojet du programme du président de la République, de
même niveau d'importance que l'autoroute Est-Ouest et le système de la fibre
optique, grâce auquel nous aurons, dans 4 ou 5 ans, la possibilité d'avoir 48
canaux à haute définition. Et ce n'est pas rien !».
A l'unité d'imprimerie de la Société
d'impression de l'Est (SIE), M. Mehal s'est montré impressionné par les
installations ultramodernes de la structure. Initialement prévu pour 28 mois,
le projet a été réalisé en 24 mois pour un coût de 1,4 milliard de dinars (1,6
milliard pour l'estimation initiale). L'unité réalise un tirage de 860.000
exemplaires/jour pour 42 titres, et possède une capacité de tirage de 170.000
exemplaires par heure. Elle peut réaliser aussi 1.060.000 livres/mois selon une
moyenne de 192 pages par livre. Là, le ministre a donné des orientations à
propos de la gestion de l'imprimerie en invitant les responsables à «manager le
temps avec un esprit d'équité et sans favoritisme». Il insistera également sur
la propreté et l'entretien permanent des machines.
Avant de prendre le départ pour
la wilaya d'El-Tarf où il procédera à l'inauguration d'une nouvelle station de
radio, le ministre a répondu à quelques questions des journalistes. Sur le
sujet récurrent de l'ouverture du champ audiovisuel, M. Mehal s'est dit tout
d'abord étonné de la question avant de répondre tout simplement que «chaque
chose viendra en son temps. Ce n'est pas la porte fermée et ce n'est pas, non
plus, la porte ouverte. Le projet est en maturation car c'est une affaire de
mise à niveau».
A une question sur la situation sociale des journalistes, il répondra
qu'il n'y a pas meilleur défenseur de ces derniers que lui. «Les journalistes
de l'APS peuvent en témoigner eux qui ont la meilleure grille des salaires du
secteur. Cette question ne relève pas de la seule responsabilité du ministre,
il y a l'ensemble du secteur public qui est pris en charge par le gouvernement.
Moi je pars du principe qu'il n'y a pas d'entreprise prospère avec des
travailleurs pauvres.
Il faut parler aussi de la performance de l'entreprise et se débarrasser
de cette mentalité d'assisté de l'Etat. Nous sommes tous interpellés pour
travailler, réaliser des performances économiques et assurer le progrès social
pour tout le peuple».
A propos du code de l'information, le ministre a tenu à préciser qu'un
code existe déjà depuis 1990. «Nous allons donc travailler dessus et le réviser
selon le principe du consensus et dans un esprit positif». Et enfin, pour une
dernière question au sujet de l'assainissement des créances des journaux, il répondra
que la décision reste du ressort de chaque imprimerie du moment que c'est une
entreprise publique économique et qu'elle est autonome dans ses décisions.
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Posté Le : 01/07/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Mallem
Source : www.lequotidien-oran.com