Visite du chef de l'Etat: 135 milliards pour la wilaya de Sidi Bel-Abbès

Le programme quinquennal prévisionnel 2010-2014, proposé par la wilaya de Sidi Bel-Abbès, se chiffre à plus de 135 milliards de DA, selon un document du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, remis à la presse en marge de la visite d'inspection et de travail effectuée hier par le président de la République, dans la wilaya de Sidi Bel-Abbès. S'agissant de la période 1999-2009, au titre du programme d'équipement de l'Etat, la wilaya a bénéficié d'un montant de 188 milliards de DA, tous programmes confondus.

Au cours de sa visite, le chef de l'Etat a inauguré, dans la localité de Makedra, le dédoublement de la RN 13 sur une distance de 30 kilomètres menant jusqu'à la wilaya voisine de Mascara. Plusieurs difficultés ont été rencontrées lors de la concrétisation de ce projet, dont les travaux ont été lancés en 2005, notamment celles relatives au déplacement des réseaux divers (câbles téléphoniques, conduites d'AEP, de gaz, lignes électriques,...).

Le chef de l'Etat a inauguré ensuite, dans la commune de Sidi Bel-Abbès, le projet de 200 logements location-vente de l'agence «AADL» et a visité un logement témoin.

Le président s'est ensuite offert un bain de foule dans la cité de la Mekerra, dont la population lui a réservé un accueil chaleureux. Le président de la République a parcouru le boulevard Didouche Mourad, saluant sur son passage, les citoyens qui scandaient des slogans pour un troisième mandat.

Toujours dans la ville de Sidi Bel-Abbès, le président Bouteflika a inauguré 639 logements dont 601 logements sociaux participatifs (LSP) et 38 autres promotionnels. Le chef de l'Etat a également inauguré, dans la zone d'habitation urbaine nouvelle (ZHUN sud) de Sidi Bel-Abbès, un CEM qui accueille actuellement 250 élèves, la maison de Culture de la wilaya de Sidi Bel-Abbès et un lycée de 800 places pédagogiques à la ZHUN nord-ouest de la ville. Dans le secteur de l'Enseignement supérieur, le président a inauguré 4.000 places pédagogiques et une résidence universitaire de 3.500 lits.

Au quartier de Sidi Djilali, le chef de l'Etat a inauguré une polyclinique, dont il a visité les services.

La délégation présidentielle s'est ensuite rendue dans la commune de Sidi Brahim, où le chef de l'Etat a inauguré un lycée, baptisé du nom des 12 enseignantes et enseignants assassinés le 27 septembre 1997 à Aïn Adem, dans la daïra de Sfisef, par un groupe armé. Dans son discours prononcé à la salle omnisports du Complexe sportif du 24 Février, à l'occasion de la Conférence nationale sur la formation, le chef de l'Etat a appelé les jeunes à rester attachés à l'Algérie, malgré «toutes les conditions que connaît le pays et les tentations du monde extérieur».

Relevant que les jeunes sont, aujourd'hui, branchés vers l'extérieur avec l'Internet et ne pensent qu'à émigrer au Canada ou en Australie, le chef de l'Etat leur a affirmé : «Nous avons peur pour vous du fait de la mondialisation». «L'Algérie a besoin de ses universitaires, lesquels sont appelés à faire montre de persévérance pour construire et édifier le pays», a-t-il ajouté, soulignant que l'Algérie ne devrait pas recourir à la main-d'oeuvre venant d'Asie et de d'Amérique Latine.

Il a regretté cependant, que des jeunes Algériens non-qualifiés exigent d'exercer au sein des administrations ou d'occuper des postes d'emploi ne correspondant pas à leur profil.

Revenant sur la dette extérieure, le chef de l'Etat a indiqué que l'Algérie a remboursé toutes ses dettes et que les 5 autres milliards de dollars restant proviennent, a-t-il expliqué, de l'économie de marché et des entreprises du secteur privé.

Il a rassuré, dans ce contexte, que l'Algérie est en mesure de se débarrasser de cette dette en 24 heures mais, a-t-il fait remarquer, le pays demeure encore dépendant de l'extérieur. Le chef de l'Etat a ensuite rendu hommage aux sportifs champions, présents dans la salle, en l'occurrence les athlètes Hassiba Boulmerka et Nouredine Morceli ainsi que le joueur de football Lakhdar Belloumi.

Il a rappelé que Boulmerka avait fait rêver les Algériens au moment où, le pays était ravagé par le terrorisme et que Morceli avait transformé les larmes de tristesse des Algériens en larmes de joie car «le terrorisme demeure pire que le colonialisme».

S'adressant à Belloumi, le président a évoqué les prouesses du football algérien au Mondial de 1982, appelant à bâtir une équipe nationale de football «très forte», mettant l'accent sur la disponibilité de l'Etat à mettre les moyens nécessaires pour que le sport algérien, de manière générale, «retrouve son lustre d'antan».

S'agissant de l'élection présidentielle du 9 avril prochain, il a appelé les jeunes à faire leur choix «en toute souveraineté, démocratie et dans la transparence».