Visite de Thierry Breton en Algérie

Un report pour cause d’agenda chargé... Contrairement a ce qui a été rapporté par la presse, la visite de M. Thierry Breton, ministre français de l’Economie, des Finances et de l’Industrie annoncé pour le 22 juillet n’a pas été annulé, mais reporté au mois de novembre. Ce report est motivé, d’après une source diplomatique, par l’agenda très chargé du ministre français. Il est également à rappeler que cette visite fait suite, en réalité, à l’invitation adressée par M. Mourad Medelci, ministre des Finances en marge de la signature, à Paris le 3 juin dernier, de l’accord d’un remboursement anticipé de la dette algérienne. Cette visite, du reste, très attendue revêt, selon des observateurs au fait des relations algéro- françaises, une dimension très importante. Celle-ci, devrait traduire «la volonté partagée d’approfondir les relations bilatérales entre les deux pays». D’où ce report destiné à «peaufiner les principaux sujets de discussions». L’optimisme affiché, côté français, au sujet de cette visite, est adossé, aujourd’hui, au rôle déterminant joué par les autorités françaises dans l’accord d’un remboursement anticipé de la dette algérienne auprès du Club de Paris. L’attitude française semble avoir ouvert, en effet, de nouveaux horizons entre les deux pays. Et dans ce contexte, remarquablement favorable, la prochaine visite de M. Breton en Algérie devrait entraîner des retombées positives pour les deux pays. On peut citer, à cet égard, la tenue de la première réunion du comité stratégique chargé de coordonner les actions de partenariat dans le secteur économique. Le rôle de ce comité avait été esquissé dernièrement, on s’en souvient, par Mme Christine Lagarde, ministre déléguée au Commerce extérieur, à l’occasion de sa visite à Alger. Il est à rappeler, par ailleurs, que la dernière visite de M. Thierry Breton à l’Algérie remonte au mois de novembre dernier. Celle-ci avait permis de renforcer et d’élargir la «coopération institutionnelle» notamment par la signature d’un accord de jumelage entre les Ecoles des impôts de Nevers et de Koléa ainsi que par la signature d’un accord d’assistance technique française pour développer le cadastre algérien. Comme à l’accoutumée, chaque visite en Algérie de Thierry Breton, considéré souvent comme un «super ministre» est marquée par l’aboutissement de plusieurs dossiers stratégiques en souffrance. On évoque, sur ce registre, et avec insistance, le lancement de nouveaux projets d’investissements français en Algérie, notamment dans les secteurs de l’automobile et de la pharmacie. On parle également du secteur de la grande distribution avec l’implantation, en Algérie, de nouvelles enseignes comme Carrefour et Casino. Le report même de cette visite de Thierry Breton en Algérie vise, d’après nos sources, à réunir toutes les conditions afin de dynamiser l’ensemble de la coopération économique et financière entre les deux pays.