Algérie

Visite de Hillary Clinton


Mme Clinton, en rencontrant des jeunes Algériens, a eu un message clair, selon l'ambassadeur US à Alger. ?Si vous voulez changer de système, il est primordial de prendre part aux élections, sinon vous n'aurez aucune prise sur votre sort.?L'ambassadeur américain, Henry S. Ensher, a saisi l'occasion du point de presse animé lundi soir par Ronan Farrow, le responsable du dossier jeunesse au département d'Etat, pour revenir sur la visite-éclair de Hillary Clinton en Algérie.
Pour lui, cette visite témoigne ?des fortes relations? entre les deux pays. Et de préciser que ?la secrétaire d'Etat se déplace dans un pays avec un objectif bien précis, mais cela n'était pas le cas avec sa visite en Algérie, laquelle témoigne des fortes relations qui unissent les deux pays et leur volonté mutuelle de les consolider davantage?. Donc, il n'y avait aucun objectif, aucune urgence pour cette visite en Algérie. Une façon de balayer d'un trait tous les commentaires faisant état de pressions américaines sur l'Algérie à ce moment précis.
Tout en rappelant que les USA privilégient leurs intérêts, comme le font tous les gouvernements du monde, il a indiqué qu'il était ?dans l'intérêt des USA de voir une Algérie forte, prospère et démocratique?.
Pour M. Ensher, ?il n'y a pas eu de messages de Mme Clinton à
M. Bouteflika. C'était une consultation entre deux partenaires. Au cours de ces consultations, les deux parties ont discuté des sujets d'intérêt commun. Au sujet des élections législatives, la secrétaire d'Etat s'est félicitée de l'invitation par le gouvernement algérien d'observateurs étrangers et a souligné les efforts du gouvernement algérien pour assurer la transparence de ces élections?, avant de préciser que Mme Clinton, en rencontrant des jeunes Algériens, a eu un message clair. ?Si vous voulez changer de système, il est primordial de prendre part aux élections, sinon vous n'aurez aucune prise sur votre sort.?
L'ambassadeur américain à Alger avait, pour rappel, lancé un appel pour une forte participation aux élections législatives.
Les Américains s'intéressent grandement à cette échéance électorale, mais affichent clairement leur volonté de ne plus se contenter de dialoguer avec le gouvernement algérien. Hillary Clinton avait affirmé à Alger vouloir bâtir de solides relations basées sur trois piliers : le gouvernement, la société civile et le patronat privé.
D'ailleurs, en lançant, lundi, le comité de l'ambassadeur pour les jeunes Algériens, Son Excellence Ensher a affirmé que ?nous voulons bâtir des ponts entre jeunes Algériens et Américains? et insistera sur la nécessité d'avoir des relations directes avec les jeunes Algériens. D'ailleurs, rappellera-t-il, le portail Internet de l'ambassade leur est ouvert pour faire part de leurs préoccupations.
Toutefois, il précisera que ?le point essentiel dans nos relations avec le gouvernement algérien : la transparence totale.? Et d'affirmer que le gouvernement algérien est au courant des rencontres avec les ONG algériennes, tout comme il indiquera que le gouvernement algérien était au courant des discussions de
Mme Clinton et de M. Farrow avec les jeunes Algériens.
Connaissant le sensibilité du gouvernement algérien à ce genre d'initiatives, l'ambassadeur américain s'est voulu rassurant, indiquant que l'administration américaine ne veut pas se contenter de relations entre gouvernements seulement.
À l'aune du Printemps arabe, cet activisme américain en direction des jeunes Algériens ne peut être fortuit.
A B
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