La visite en Algérie du Premier ministre britannique David Cameron s'est terminée par, essentiellement, la décision de lancer un partenariat stratégique dans le domaine de la sécurité. La disponibilité britannique pour un tel partenariat a sûrement été déterminée par la menace terroriste, appréhendée dans toute sa réalité après l'attaque et la prise d'otages de Tiguentourine.
Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir) - Même si les Britanniques avaient quelque peu perdu de leur légendaire flegme au début de la prise d'otages d'il y a une quinzaine de jours à In Aménas, cédant à une expression de colère, ils se sont toutefois vite ressaisis pour se rendre à la réalité d'une nécessaire coopération sécuritaire avec les Algériens. David Cameron s'est précipité à Alger pour concrétiser un engagement exprimé déjà devant les parlementaires de son pays. Une visite de deux jours, ponctuée par des entretiens au plus haut niveau de l'Etat, avec le chef de l'Etat et le Premier ministre, aura suffi, tant la disponibilité y était de part et d'autre, à décider de lancer un partenariat stratégique dans le domaine de la sécurité. Une coopération que l'ambassade du Royaume-Uni à Alger a vite fait de commenter dans un communiqué rendu public le jeudi 31 janvier. «Tout en s'appuyant sur la coopération déjà existante entre les deux pays, le nouveau partenariat stratégique devrait hisser les relations bilatérales à un niveau supérieur. Ce partenariat rapprochera de hauts conseillers dans les domaines militaire, de sécurité et de renseignement, dirigés par le conseiller pour la sécurité nationale du Royaume-Uni, sir Kim Darroch, et son homologue algérien afin d'identifier les domaines où les deux pays pourront œuvrer davantage ensemble et apporter ce que Cameron a qualifié de “réponse dure, patente et intelligente”, nécessaire pour pareille menace terroriste», a noté le communiqué de l'ambassade. C'est cette même préoccupation sécuritaire qui a recommandé au Premier ministre britannique d'opérer un déplacement surprise jeudi à Tripoli. Mais avant de quitter Alger, David Cameron a affirmé que son pays est déterminé à aider l'Algérie dans sa lutte contre le terrorisme. «Lorsque le terrorisme se développe dans ces parties du monde, mais également chez nous, dans notre pays», a-t-il soutenu mercredi, lors d'un point de presse. Insistant pour souligner encore que «dans la mesure où la menace Al Qaïda grandit au Mali, nous ne devrions pas l'ignorer, nous devons travailler en partenariat pour essayer de la combattre». Cela étant, David Cameron n'était pas venu que pour la seule coopération sécuritaire. Dans son agenda, il y avait inscrites aussi des préoccupations économiques. Il était venu dire que son pays est intéressé par la réalisation d'importants projets d'investissement. «Nous avons convenu d'un nombre important de projets d'investissement algéro- britanniques que nous espérons réaliser en Algérie», a indiqué jeudi Lord Richard Risby, représentant spécial du Premier ministre britannique pour le partenariat économique. Lord Richard Risby, qui a rencontré le ministre de l'Education nationale, a annoncé la création par le British Council d'un centre d'enseignement de la langue anglaise. Fermé en 1990, le British Council devra rouvrir l'été prochain, a indiqué le ministère de l'Education nationale.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 02/02/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : S A I
Source : www.lesoirdalgerie.com