«La lutte contre la fraude documentaire constitue une priorité et, à ce titre, des contrôles d'authenticité des pièces justificatives produites à l'appui d'une demande de visa (relevé bancaire, attestation d'emploi, invitation...) sont systématiquement effectués par les services consulaires ».C'est ce que les services de la délégation européenne à Alger ont fait savoir, hier, par voie de communiqué au nom des Etats membres de l'Union européenne. «La fraude documentaire» est donc pointée du doigt par, lit-on, «la Délégation de l'Union européenne en Algérie ainsi que les services consulaires des Etats membres de l'espace Schengen ». Ils appellent alors, écrivent-ils, «l'attention des demandeurs de visas sur l'importance de s'assurer de l'authenticité des documents présentés dans leurs dossiers». Ces services européens justifient cet «appel» lancé «à l'attention des demandeurs algériens de visas» par le fait, affirment-ils, que «les Etats membres constatent une recrudescence alarmante des documents frauduleux ou falsifiés qui, après vérification, s'avèrent souvent être le fait d'intermédiaires proposant leurs services pour l'obtention d'un rendez-vous de dépôt et la constitution du dossier administratif».
Ils notent à cet effet qu' «en premier lieu, il est rappelé que, le cas échéant, seuls les prestataires de service sélectionnés par les Etats membres sont habilités à proposer des créneaux de rendez-vous, procédure d'enregistrement par ailleurs gratuite, et à assurer la collecte des demandes de visas». De plus, avertissent-ils, «le passage par une officine informelle présente un fort risque d'ajout de documents frauduleux ou falsifiés dans les dossiers, parfois même à l'insu du demandeur, qui entraînera nécessairement une décision de refus de visa». La délégation européenne en Algérie prévient au nom des Etats membres de l'Union européenne qu' «en effet, la présence de tels documents dans un dossier remet en question la fiabilité de la demande» et souligne qu' «elle porte par ailleurs sérieusement atteinte au lien de confiance établi entre le demandeur et le consulat en charge de l'instruction mais aussi avec l'ensemble des services consulaires des pays Schengen, cela ayant inévitablement des conséquences durables s'agissant des demandes de visa de la personne concernée».
En conclusion de leur communiqué, «la DUE et les Etats membres souhaitent également préciser que l'utilisation d'intermédiaires n'exonère pas un demandeur de visa de sa pleine responsabilité». Aussi, soulignent-ils, «un demandeur qui présente un faux document s'expose, au même titre que son auteur, à des poursuites».
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Posté Le : 08/06/2023
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ghania Oukazi
Source : www.lequotidien-oran.com