Algérie

Visas : l'Espagne durcit les conditions


L'opérateur BLS International, chargé du traitement des demandes de visa a fait part de nouvelles mesures pour les Algériens qui voudraient se rendre en Espagne. En effet, dans une nouvelle note publiée sur son site Web, ce prestataire exige du demandeur d'établir une preuve formelle qu'il avait déjà obtenu un visa auprès des autorités ibériques au cours des deux dernières années. Cette condition qui concerne les demandeurs qui déposent leurs dossiers au niveau du centre d'Alger exclut cet avantage qu'avaient autrefois les demandeurs, à savoir la présentation des visas Schengen obtenus auprès d'autres pays et qui constituaient pour les Algériens un gage et un atout pour se faire délivrer et/ou renouveler leurs visas. "Le visa Schengen obtenu, au cours des deux dernières années doit avoir été accordé par l'Espagne", a précisé ce prestataire. En revanche, pour les citoyens originaires de l'Oranie, les conditions de délivrance du visa sont encore plus ardues. En effet, les demandeurs sont tenus de présenter des preuves d'avoir bénéficié d'au moins un visa de validité d'une année obtenu auprès des autorités espagnoles. Là aussi, l'opérateur BLS International ne prend plus en compte les visas Schengen délivrés par les représentations consulaires d'autres pays. Mieux, BLS international exige des demandeurs de fournir, le jour du rendez-vous, une facture de la compagnie de téléphone, afin de vérifier que le numéro de téléphone qui y figure correspond au numéro à partir duquel le rendez-vous a été demandé. Pourquoi l'Espagne a introduit, à l'approche de la saison estivale, ces nouvelles mesures, sachant que des milliers d'Algériens se rendent annuellement en terre ibérique pour passer leurs vacances ' Car, à première vue, ces nouvelles conditions s'apparentent à un tour de vis qui ne dit pas son nom. Quand bien même le prétexte de réduire le flux migratoire vers l'Espagne tenait la route, ces nouvelles conditions ne justifient pas la vague de refus dans la délivrance de visas aux Algériens, dont les ayants droit détiennent des biens dans plusieurs villes espagnoles. À moins que ce tour de vis supplémentaire de l'Espagne vise à réduire le nombre de visas, cette procédure intervient quatre jours après la visite du ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Noureddine Bedoui, à Madrid où il s'était entretenu avec son homologue espagnol Juan Ignacio Zoido, autour du renforcement des échanges et les relations dans les domaines de la sécurité, la lutte contre le crime organisé et les trafics de tout genre. Du reste, les observateurs s'interrogent sur l'éventuel lien entre cette mesure et la régulation par l'Algérie du commerce extérieur, les nouvelles restrictions intervenant après que l'Algérie eut décidé de réduire ses importations. En avril dernier, rappelle-t-on, la secrétaire d'Etat espagnole au Commerce, María Luisa Poncela, avait exhorté Alger à réviser la réglementation qui régit les investissements étrangers, notamment la règle 49/51%, déplorant une chute de 11% des exportations espagnoles vers l'Algérie à cause des mesures de restrictions imposées. "L'Espagne ne considère pas le déficit commercial avec l'Algérie comme un problème. Nous considérons comme un problème les restrictions posées par le pays aux importations de certains produits qui affectent sensiblement les exportations", avait indiqué la secrétaire d'Etat.FARID BELGACEM
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