L'Algérie négocie des facilitations de délivrance des visas auprès de la France, l'Italie, l'Espagne,
la Grande-Bretagne,
la Belgique
et l'Allemagne.
Le secrétaire d'Etat chargé de la communauté nationale à l'étranger affirme
avoir reçu lundi dernier l'ambassadeur d'Italie et le consul général de France
à cet effet. «J'ai reçu l'ambassadeur d'Italie pour une visite de courtoisie
mais qui nous a permis d'apporter des éclairages sur ce problème de cachet mis
sur le passeport des demandeurs algériens de visa, nous avons aussi évoqué la
situation de nos émigrés, nous sommes convenus de poursuivre les discussions», a-t-il
fait savoir. Benattallah espère que la prochaine
visite à Alger du MAE italien permettra de finaliser les négociations sur ces
questions. Le secrétaire d'Etat déclare avoir noté à l'attention de
l'ambassadeur italien et du consul général de France le refus de l'Algérie de
voir apposer le cachet de leurs services consulaires sur le passeport du
demandeur algérien du visa. «Nous avons attiré l'attention de l'ambassadeur
d'Italie sur ce cachet que nous refusons mais il estime que ce cachet a un
rapport avec la lutte contre l'émigration clandestine», dit-il. «Nous avons
signalé qu'il y a un cadre, des mécanismes et des instruments pour mener cette
lutte et que la partie italienne est satisfaite de la coopération dans le cadre
de ces dispositifs», ajoute-t-il encore. Pour le responsable algérien, «les
services consulaires étrangers dépassent leurs prérogatives en convoquant les
citoyens algériens en Algérie à cet effet, nous leur disons que la convocation
de citoyens algériens relève seules des autorités algériennes. Nous avons
présenté la même argumentation au consul général de France.»
Benattallah ajoute à son argumentaire que «nous avons demandé à nos partenaires de
respecter les voies du dialogue et de la négociation» et insiste sur le fait
que «la lutte contre l'émigration clandestine ne doit pas être un prétexte pour
cacheter les passeports des Algériens. On attend la réponse des deux parties.»
Il a signalé au début de son intervention sur les négociations relatives à la
délivrance du visa Schengen que «l'Algérie a des
demandes sur la table à ce sujet, on a demandé à en parler avec la Belgique, l'Allemagne et la Grande-Bretagne». Les
discussions avec l'Italie et l'Espagne ont débuté l'année dernière mais ont été
suspendues, selon lui, après les changements politiques intervenus dans ces
deux pays. «On attend que les choses reprennent», dit-il.
Interrogé par ailleurs sur les négociations algéro-françaises
sur l'accord bilatéral de 68, il répondra que «le ministre des Affaires
étrangères et moi-même avons abordé le sujet des acquis de nos ressortissants
dans le cadre de cet accord, avec pour principe de défendre ces acquis». Il
indique que les négociations entre les deux pays ont débuté l'année dernière
mais sont au stade « exploratoire parce qu'à ce jour, nous ne sommes pas
rentrés dans le vif du sujet». Il affirme qu' «on demande que la France comprenne les
difficultés de nos ressortissants notamment les retraités qui perdent leurs
droits dès qu'ils rentrent au pays». Pour lui, «la problématique reste posée, mais
nous avons donné instruction aux consulats algériens en France pour aider cette
catégorie d'émigrés». Il reconnaît que ses services n'ont pas de statistiques
précises sur le nombre de ces retraités mais, dit-il, «certaines sources
avancent le chiffre de 30 000 retraités qui font face à des difficultés
financières parce qu'ils n'utilisent leurs ressources que pour régler des
problèmes administratifs». Benattallah dit avoir
visité un centre d'accueil de ces personnes et a donné instruction aux
consulats pour prendre en charge leurs préoccupations.
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Posté Le : 07/03/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : G O
Source : www.lequotidien-oran.com