Algérie

Virée dans Leurs QG à j-1 du scrutin Les partis de l'opposition alertent contre la fraude



Virée dans Leurs QG à j-1 du scrutin                                    Les partis de l'opposition alertent contre la fraude
Les formations en lice pour les élections locales sont scindées en deux camps : chez les uns, le spectre de la fraude plane, alors que les autres, sans craindre de donner raison aux premiers, se disent assurés de la victoire.
Hier, à J-1 du rendez-vous électoral des locales, à quelques nuances près, le décor était le même dans tous les QG des partis en lice. L'heure était au peaufinage des derniers préparatifs. 'Tout est fin prêt." Tel est le constat fait par la plupart des formations politiques, lors d'une virée aux différents sièges centraux des partis à Alger. Cependant, le spectre de la fraude planant sur ce scrutin scinde la classe politique en deux camps : l'un décrie vivement les pratiques de fraude annonciatrices d'un vote truqué, l'autre ne semble guère affecté par les cas signalés depuis le début de la campagne électorale. 'Je peux vous dire, hélas, que toutes les conditions, ou presque, sont réunies pour récidiver avec la pratique du passé, à savoir la fraude à grande échelle", a indiqué Djelloul Djoudi, chargé de communication du Parti des travailleurs (PT), remettant en cause notamment le fichier électoral dont plusieurs cas de double-inscription des électeurs. 'C'est un fichier tellement compliqué à contrôler qu'il comporte plusieurs anomalies qui encouragent davantage la fraude. D'ailleurs, le Premier ministre n'a pas eu tort de relever que le fichier électoral national n'a pas encore été assaini et qu'il faudrait faire appel à une expertise étrangère pour le faire", a-t-il souligné. Il déplore, en outre, que le fichier électoral n'ait été mis à la disposition des partis que mardi après-midi. Chose, dénonce-t-il, qui n'offre aucune possibilité aux partis de le contester. Sur le même sujet, pour sa part, le RCD ne nourrit aucun doute : 'La fraude est une pratique ancienne du système à laquelle nous nous préparons à chaque échéance électorale." Avertis, le PT et le RCD se disent tout de même 'bien préparés" pour surveiller tous les bureaux de vote et dénoncer la fraude là où elle se produira. De son côté, le FFS, lui, adopte plutôt une ligne dubitative quant au spectre de la fraude. 'Il est clair que nous n'évoluons pas dans un Etat de droit qui pourrait nous donner des garanties à ce qu'il n'y ait pas de fraude. D'ailleurs, nous avons alerté le Premier ministre, mais nous restons confiants quant à nos chances de gagner des sièges dans les 319 communes où nous présentons des listes", a résumé Youcef Aouchich, membre du directoire national de campagne électorale du FFS. Il affirme néanmoins qu'une instruction a été donnée à tous les militants pour être 'vigilants" le jour du scrutin. Le courant islamiste, représenté par les trois partis de l'Alliance de l'Algérie verte (AAV), n'appréhende pas moins la fraude. Abou Djerra Soltani, président du MSP, se révolte contre le 'le jeu de coulisses que mènent d'ores et déjà les trois favoris du pouvoir, à savoir le FLN, le RND et le MPA". 'Tous les citoyens que nous avons rencontrés durant notre campagne électorale sont conscients de ce jeu de coulisses. Une campagne est menée ouvertement pour donner la majorité à ces trois partis, notamment dans la capitale où les enjeux sont grands", a-t-il prédit.
APC d'Alger : une affaire de... 'nif"
Chose presque confirmée par Kassa Aïssi, chargé de communication du FLN, qui nous a révélé que la 'bataille politique" que mène son parti à Alger est une 'affaire de nif". 'Pour nous, la reprise de l'APC d'Alger-Centre et celle de Maqaria, que nous avons perdues depuis 1998, est cette fois-ci une affaire de nif. Nous ferons tout pour sortir vainqueurs dans ces deux APC politiquement stratégiques", a affirmé M. Kassa.
Pour lui, fraude dénoncée par certains n'entraverait en aucun cas le 'bon déroulement" du scrutin.
'Les accusations contre le FLN ont débuté avant la campagne, se sont poursuivies pendant la campagne et se poursuivront après le vote. Nous avons l'habitude de ce genre d'accusations, cela n'ébranlera pas notre détermination à aller de l'avant pour rafler la majorité", a-t-il renchéri. M. Kassa croit dur comme fer que le FLN est le seul parti en mesure d'avoir la majorité à l'occasion de ces locales, car ce parti reste, dit-il, 'le plus présent au niveau national en établissant le plus grand nombre de listes avec 1 520 listes APC et 48 listes APW". Le FLN est suivi respectivement par le RND avec plus de 1 400 listes APC et 48 APW et le MPA (pourtant naissant) avec 632 listes APC et 42 APW. Ce dernier n'est d'ailleurs pas moins 'enthousiaste" que le FLN auquel il compte ravir la vedette. 'Nous sommes très optimistes à notre première participation. Nous en voulons pour preuve notre campagne très réussie. Pour confirmer cette réalité, vous n'avez qu'à vous référer aux 23 permanences installées par notre candidat à l'APC d'Alger-Centre", s'est enorgueilli un représentant du parti de Amara Benyounès. Mais le RND, qui a dirigé la commune d'Alger-Centre durant les trois derniers mandats précédents, n'a pas baissé les bras. 'Nous avons tout préparé pour, au minimum, garder nos sièges (...)", a averti, pour sa part, Nassim Sidi-Saïd, responsable de la cellule de communication des élections locales du RND.
F. A.


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