Algérie

Virée avec des policiers : Les «points chauds» de la ville au peigne fin



La sûreté de wilaya a invité, lundi soir, des journalistes pour une sortie dans la ville destinée à faire connaître le dispositif exceptionnel mis en place durant le mois de Ramadhan, un mois où généralement, on assiste à une recrudescence des actes de violence.
Le chef de sûreté de wilaya, qui avait animé une conférence de presse le matin afin d'expliquer le déploiement policier, est revenu sur les deux axes de l'action quotidienne des forces de sécurité, à savoir les vols et les agressions, en précisant que la priorité est donnée à ce dernier du fait qu'il laisse non seulement des séquelles chez les victimes, mais crée aussi un climat de psychose auprès de la population. Le même responsable a tenu à mettre en exergue le rôle de la presse dans la lutte contre la criminalité, tout en reconnaissant la nécessité imposée à l'institution policière de communiquer juste et en temps opportun. Faisant le bilan de sa journée, l'intervenant a indiqué que plusieurs groupes de malfaiteurs ont été mis hors état de nuire avec des prises de psychotropes à Gambetta. Se voulant rassurant, il a indiqué que durant toute la journée de lundi et jusqu'à 23 heures, aucune agression n'avait été signalée. Pour mieux asseoir ce dispositif et pour une meilleure efficacité, le même responsable a révélé que 60 policiers ont été appelés en renfort afin d'intervenir discrètement dans les points chauds de la ville. L'autre satisfaction relevée est le fait que tous les individus recherchés ont été identifiés. Cela facilitera la mission des éléments qui auront la charge de les appréhender. Dans la foulée, le plan spécial Ramadhan a permis d'éradiquer plusieurs points de «désordre public» et qui représentent les espaces les plus propices aux agressions et aux vols, et parmi eux le marché du portable du boulevard Zabana et le marché informel situé sur l'avenue des Martyrs à proximité de «souk el kettane». A propos du premier point, la mesure a été favorablement accueillie par les riverains ainsi que les commerçants légaux qui ont souffert de cette activité illégale depuis plusieurs années. De source sûre, on apprend que ce coup de balai a été décidé suite aux nombreuses doléances formulées par les responsables de la Banque de l'agriculture et du développement rural (BADR), dont une agence est située dans les environs. En raison de l'absence des conditions sécuritaires requises devant un établissement bancaire, cette agence connaît une activité relativement faible. La prochaine étape sera de plancher sur le marché des arcades, dont des commerçants avaient été pourtant transférés au sous-sol du marché Michelet. Mais et avec la complicité des riverains, cet espace a été de nouveau investi par des commerçants à la sauvette et dont l'activité entrave le déplacement des piétons.
23 heures, l'avenue du lieutenant Smaïn Mohamed, connue communément sous le nom de l'avenue de Choupot, grouille de monde comme à chaque période de l'année, du fait que cette artère commerçante d'Oran s'est spécialisée dans l'habillement et le prêt-à-porter pour tout âge. Ici, des éléments sont placés au niveau de chaque intersection pour, d'une part, organiser le flux des voitures, mais également de sécuriser les citoyens. En plus des éléments en mouvement sont déployés tout au long de l'artère alors que d'autres unités sont présentes aux extrémités. Au total, une soixantaine de policiers sont mobilisés chaque soir et jusqu'à une heure tardive. Et selon un gardien de voitures, depuis la présence remarquée des policiers, les agressions et les vols ont considérablement diminué. Les citoyens approchés insistent sur le fait qu'ils se sentent sécurisés en empruntant cette artère.
Minuit, esplanade de l'Indépendance. Dans cet espace, connu pour être plus fréquenté le jour, au même titre que M'dina J'dida, un dispositif, certes plus réduit, est en place. Une unité a repéré des ressortissants subsahariens et en les interpellant, il s'est avéré que ces migrants étaient en situation irrégulière. Les autorisations de séjour qui leur ont été livrées lors de leur passage dans des wilayas du sud ne sont plus valides. Au poste de police, ils seront notifiés et un délai de 15 jours leur sera donné pour se mettre en situation régulière.
00h30mn, arrivés à hauteur du carrefour donnant sur le pont Zabana, le petit jardin est envahi part de nombreuses familles en quête de fraîcheur, et tout au long du boulevard du 19 Mars et jusqu'à la résidence de la wilaya, des unités ont investi cette façade maritime et leur présence durera jusqu'à l'aube. Il est 01h30mn, à l'entrée du théâtre de verdure, qui accueillait la première représentation du festival du rire, des dizaines de familles quittaient l'enceinte et affichant, en raison d'une présence policière remarquée, une réelle sérénité. Selon plusieurs citoyens, le manque de sécurité se pose au niveau de la périphérie et des vols suivis de violence sont souvent perpétrés par des bandes au niveau même de leurs quartiers. A ce niveau, d'autres points chauds demeurent un véritable casse-tête comme les ex-halles centrales, devenues le refuge de bandes de voyous qui commettent leurs forfaits aux alentours avant de se retirer dedans. Pour les habitants de Cuvellier, ils se sont certes débarrassés de l'activité commerciale et ses désagréments, mais l'occupation de ce lieu en abandon par des voyous les met dans des conditions d'insécurité. A ce titre, la fermeture des halles devait être suivie immédiatement par leur démolition et l'APC d'Oran concernée par l'opération ne pouvait mieux que de démolir la clôture et certaines parties inférieures en attendant que l'opération de démolition soit confiée à une entreprise spécialisée avec des moyens adéquats. Cette structure nous rappelle une autre laissée à l'abandon comme le palais des congrès, laissé en abandon depuis plusieurs années et qui a été investi par des bandes de voyous qui ont semé la peur aux alentours.


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