Algérie

violentes manifestations à Gafsa, Gabès et SilianaLa rue gronde contre les islamistes d'ennahdha



violentes manifestations à Gafsa, Gabès et SilianaLa rue gronde contre les islamistes d'ennahdha
Gafsa, Gabès et Siliana ont vécu, hier, au rythme des grèves générales et manifestations contre le gouvernement. La colère monte dans ces régions suite à des décisions gouvernementales qui les privent de facultés dans les spécialités médicales. A Gafsa, les manifestants ont incendié le siège du mouvement islamiste Ennahdha et essayé de prendre d'assaut le gouvernorat. La colère citoyenne gronde contre le pouvoir islamiste.Tunis. De notre correspondant
La tension est montée, hier, de plusieurs crans dans les villes de Gafsa et Gabès. A l'origine de cette colère, les décisions d'affectation de cinq facultés (trois de médecine, une de pharmacie et une de chirurgie dentaire) dans les régions intérieures (Médenine, Sidi Bouzid, Kasserine, Le Kef et Jendouba). Les citoyens de Gafsa et Gabès ont vu dans cette décision une continuité de la politique de marginalisation à l'égard de leurs villes. Les unions régionales du travail ont appelé à une grève générale régionale pour protester contre ces décisions. A Gafsa, la manifestation organisée, hier, a dérapé et s'est transformée en une marche contre le gouvernement et le parti au pouvoir. Plusieurs centaines de manifestants se sont ainsi attaqués au siège du parti islamiste au pouvoir, Ennahdha. Ils l'ont vidé de son contenu (dossiers et meubles) qu'ils ont incendié dans la rue. Les manifestants se sont également pris au siège du gouvernorat et ont essayé de l'occuper, avant d'en être chassés par les forces de l'ordre qui ont usé de gaz lacrymogènes.
A Gabès, il y avait également grève générale, hier. Après une marche qui a fait le tour de la ville, les citoyens se sont rassemblés près d'un lopin de terre de quatre hectares, octroyé par la municipalité afin d'y construire une faculté de médecine. Il y avait des représentants de l'Union régionale du travail, des partis politiques (opposition et troïka au pouvoir) ainsi que de la société civile. Des milliers de citoyens ont scandé l'hymne national et il a été procédé à la pose de la première pierre de cette faculté de médecine que les Gabésiens ont décidé de s'octroyer. Un geste symbolique soutenu par tout Gabès pour dire l'attachement à cet objectif.
Siliana aussi
Pour sa part, Siliana était hier en grève générale. La raison était autre. La ville a fêté hier le passage d'une année sur les «événements de la chevrotine» en référence à l'utilisation par les forces de l'ordre de chevrotines contre les manifestants. Une vingtaine de citoyens ont perdu un ?il suite à ces incidents et continuent à suivre des soins. Les commissions d'enquête, formées suite à ces incidents par les autorités et l'Assemblée nationale constituante, n'ont pas encore rendu leurs rapports et les responsables de ces bourdes courent toujours. Hier, l'UGTT et l'opposition, présentes aux manifestations organisées à Siliana à cette occasion, ont réitéré leur exigence de traduire les responsables de ces incidents, désignés par les enquêtes, devant la justice. Elles ont également déploré le fait que la région continue à vivre une marginalisation socioéconomique.
La Tunisie a vécu hier une journée de tension à travers les grèves générales régionales de Gafsa, Gabès et Siliana, ainsi qu'en raison de la grève générale du secteur de la santé. Il y a un malaise profond parmi la population de certaines régions qui se sentent lésées par un gouvernement qui n'a rien fait pour réaliser les objectifs pour lesquelles la Tunisie s'est soulevée en janvier 2011. Les manifestations d'hier constituent un carton jaune à l'adresse du gouvernement.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)