Hier matin, comme l'illustrait le témoignage d'une source locale, ils étaient encore sous le choc les citoyens des Ath-Ouacifs, localité située à une trentaine de kilomètres au sud-est de Tizi-Ouzou, cette partie de la wilaya qui a souvent été ébranlée par quelques-uns des attentats et autres attaques terroristes parmi les plus spectaculaires depuis le début des années de feu.
Secoués, c'était peu dire, eu égard à ce qu'ils ont enduré durant la soirée de vendredi, entre 20 et 21h. «Je me préparais à suivre le match Algérie- Gambie quand une sourde explosion retentit non loin de ma maison», raconte notre source, avant de poursuivre pour dire qu'au départ, à l'instar de ses voisins, elle croyait que c'était une bonbonne de gaz qui avait explosé mais «très vite, comme une seconde puis une troisième explosion ont aussitôt suivi, et comme on s'était rendu compte que cela provenait du quartier où est situé le commissariat de police, on a compris que c'était une attaque terroriste». C'était, en effet, une incursion terroriste comme, certes, les Ath Ouacifs en ont déjà connu il y a quelques années, mais pas de l'intensité de celle de vendredi soir. Déjà du point de vue envergure du groupe terroriste, notre source locale étayée par d'autres parle d'au moins trois dizaines d'hommes armés pour certains de heb-heb (lance-roquette artisanal). Du haut de la colline surplombant une partie de ce que l'on appelle ici Ouacif-Centre, les terroristes ont pris pour cible le commissariat d'où est partie une vigoureuse riposte, selon les mêmes sources. Cette énième attaque terroriste contre les Ath-Ouacifs a été, de toute évidence, minutieusement préparée puisque, comme le raconte encore notre source, le groupe ayant pris pour cible le commissariat était appuyé par d'autres hommes, chargés ceux-là de parer à l'intervention des renforts de la gendarmerie et des militaires stationnés à quelques kilomètres plus en haut, en allant vers Béni-Yenni et Iboudrarène. Ces renforts ont, en effet, vite rappliqué, mais ils ont eu fort à faire puisque, toujours selon la même source, peu après 20h30, d'intenses rafales se faisaient entendre quelques kilomètres à l'ouest, à l'entrée de Ouacif- Centre. Des secours salutaires pour les policiers harcelés de toutes parts, mais qui ont vaillamment résisté dès les premiers coups de feu qui avaient pris pour cible leur collègue, décédé, en faction à l'entrée du commissariat, juste avant le début de ce qui allait être un véritable déluge de feu. L'attaque menée par plus d'une trentaine de terroristes a fait, selon un bilan non confirmé jusqu'à hier en milieu d'après-midi, deux morts et deux blessés parmi les policiers, alors que parmi les citoyens, deux femmes ont été blessées dont une a été transférée au CHU de Tizi-Ouzou.
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Posté Le : 17/06/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M Azedine
Source : www.lesoirdalgerie.com