Algérie

Violences dans les cités U : Tout le monde se renvoie la balle



Après une semaine de protestation, les fonctionnaires de la direction des Oeuvres universitaires (DOU) d'Es-Senia, ont repris le travail hier, en attendant les dispositions qui seront prises par leur tutelle concernant la sécurité des fonctionnaires sur leurs lieux de travail. Cet arrêt de travail relance le débat autour de la sécurité du personnel, à la fois dans les directions des Oeuvres universitaires qu'au sein des résidences universitaires où, rappelle-t-on, le personnel prévoit une grève nationale, le 13 du mois en cours.
Le climat d'insécurité au sein des résidences universitaires ne date pas d'aujourd'hui, puisque l'on enregistre régulièrement des incidents, avec parfois des proportions alarmantes et très graves, entre résidents, organisations estudiantines, étudiants et travailleurs notamment. Ce qui s'est passé à la cité «2.000 lits» de Maraval, en fin de semaine écoulée, reflète un tant soit peu ce phénomène qui nécessite des solutions en profondeur.
Contactée hier, la directrice des Oeuvres universitaires d'Es-Senia affirme que toutes les dispositions ont été prises pour que les étudiants, à l'origine des troubles, soient traduits en conseil de discipline. Un conseil qui était prévu hier. Avant cela, les responsables des Oeuvres universitaires se sont déplacés, dans la nuit de samedi, à la résidence accompagné de représentants des services de sécurité et ont réussi à calmer les esprits surchauffés des étudiantes. Dans la matinée d'hier, un calme précaire régnait au sein de la résidence. Toutefois, les représentants des étudiants ont tenu à lancer un appel pressant à la tutelle pour que des dispositions soient prises pour sécuriser les résidences universitaires. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, les directeurs et les travailleurs des résidences universitaires lancent aussi le même appel.
Pour bon nombre d'étudiants, cette situation est directement liée à la gestion des résidences universitaire, on se plaint généralement des conditions «catastrophiques» d'hébergement, de restauration, d'absence de moyens de loisirs, d'équipements adéquats, de bibliothèques. Il y a aussi le problème de la répartition des aides au profit des organisations estudiantines pour la tenue de manifestations sportives et culturelles. Les directeurs sont souvent pris à partie par des étudiants qui les accusent de privilégier telle ou telle organisation. Pourtant, les responsables des DOU affirment qu'ils ne ménagent aucun effort pour offrir aux étudiants les meilleures conditions possibles, au sein des cités et affirment que toutes les organisations sont traitées sur le même pied d'égalité. Certains syndicalistes affirment que les luttes (aux relents politiques) entre organisations pour le contrôle des résidences universitaires est souvent à l'origine des troubles. Néanmoins toutes les parties s'entendent sur un seul point, il est impératif de rassembler tout le monde autour d'une même table pour trouver des solutions qui arrangeraient, à la fois, l'ensemble des organisations et l'administration et partant mettre un terme à un phénomène de violence qui perdure.




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