Algérie

Violence urbaine: Ces batailles rangées qui font peur


La délinquance urbaine et la violence ont augmenté d'une façon «cruelle» dans notre pays, du simple vol à la sauvette en passant par les coups et blessures volontaires jusqu'au vol par agression et dans les lieux publics. Mais, le plus inquiétant pour les invités du forum d'El Moudjahid, venus débattre de la question de la délinquance urbaine, c'est ce nouveau fléau de violence inter-quartiers et ces batailles rangées entre clans et quartiers qu'ont vécu nos villes durant le mois de Ramadhan dernier. Le président de l'Organisation nationale des associations pour la sauvegarde de la jeunesse et la lutte contre la toxicomanie, Abidet Abdelkrim, a alerté les pouvoirs publics et la société civile sur la recrudescence de la violence urbaine dans notre pays. «70 % de jeunes âgés de moins de 30 ans en Algérie. Ce potentiel humain peut se transformer en bombe à retardement si on se limite à des réunions et à des tables rondes pour sauver notre jeunesse », a-t-il averti en signalant que la drogue douce et dure menace nos jeunes et nos enfants dans les écoles. Il a ouvert une parenthèse pour signaler que des dealers vendent de l'ecstasy dans des boîtes à bonbons «Tic-tac» dans nos écoles. Le conférencier a affirmé que les dealers sont de plus en plus structurés et organisés. Pour Abidet, toutes les organisations et les responsables des sauvegardes de la jeunesse doivent descendre sur le terrain pour apporter des solutions durables pour les enfants de ce pays. Il a fait état d'un projet mixte entre son organisation et la DGSN, qui consiste à déployer sur le terrain (à Alger) 1.000 éducateurs, 6 bus de psychologues et de sociologues ainsi que 6 bus de Samu scolaire. « Les psychologues et les sociologues ainsi que les éducateurs doivent aller à la rencontre des jeunes en souffrance psychologique au lieu de rester dans leur bureau», a-t-il souligné. Cette action doit selon, Abidet commencer le 5 octobre prochain pour sa vulgarisation jusqu'au 7 octobre, à l'esplanade de Riad El Feth. Et c'est à partir de cette date que les bus du Samu scolaire et ceux des psychologues et des sociologues commenceront à sillonner les différents quartiers de la capitale. Cette opération pilote sera, par la suite, généralisée à l'ensemble des grandes villes du pays. Le conférencier a fait état également de la création d'un 1er centre de prévention et de psychothérapie dans la commune d'El Mohammedia, à Alger. Le président de l'association «Ouled El Houma», Bergui Abderrahmane a, pour sa part, évoqué les batailles rangées entre quartiers en alertant les pouvoirs publics sur ce phénomène qui détruit, valeur sociale et cohabitation. Pour Bergui, il y a des réseaux criminels très structurés qui tentent, à chaque fois, de manipuler nos jeunes, appelant les autorités locales, notamment les maires à donner de la considération aux jeunes de leur commune. «Ils n'ont besoin que de ça», a-t-il mentionné. Le représentant de la DGSN, Yahiaoui Said a reconnu que la délinquance urbaine est en augmentation constante, mais il a précisé que les services de la police ont enregistré toutefois une baisse en 2010. «Une petite régression de 4,5% durant le 1er semestre 2010 comparativement à la même période en 2009».


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