S’interroger sur les effets néfastes ou salutaires des messages iconiques et sonores que distillent chaque jour nos grands et nos petits écrans, passe d’abord par l’étude de la violence sociétale et des drames qu’elle provoque, surtout chez la jeune génération. En effet, avant d’être un danger médiatique, la violence est d’abord un fait de société.
Cependant, par leur omniprésence, par leur don d’ubiquité et par leur manière propre de «magnifier» la réalité, les médias ont fini par banaliser les faits violents, neutralisant même parfois, les valeurs véhiculées par l’école et la famille et cela suscite moults interrogations.
Microcosme des pays du Tiers-Monde, l’Algérie se trouve confrontée à ce grave problème. En servant de caisse à résonnance aux drames quotidiens et en pratiquant une certaine «esthétique du macabre», la télévision a fini par exercer une emprise sur les consciences. Ceci dit, les critiques ont beau se multiplier, les travaux menés à ce jour ne permettent pas d’aboutir à des conclusions définitives sur les effets pernicieux des images et des sons. Nous en sommes encore en Algérie, au stade des préjugés, des idées reçues et des hypothèses, aucun champ disciplinaire d’analyse de la communication médiatique, aucune communauté scientifique constituée n’ayant vu le jour, à l’exception de quelques travaux de chercheurs isolés.
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Posté Le : 07/02/2024
Posté par : einstein
Ecrit par : - Bensalah Mohamed
Source : Insaniyat Volume 4, Numéro 1, Pages 55-65 2000-04-30